Ce jeudi 30 mai 2024, l’Église catholique a célébré la solennité du Saint-Sacrement, ou Fête-Dieu, qui honore la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. Elle est fêtée dans tous les pays du monde, en particulier avec la procession du Saint-Sacrement dans les rues.
La solennité du Corps et du Sang du Christ est d’une grande importance pour toute l’Église, car « l’Eucharistie est la réponse de Dieu à la faim la plus profonde du cœur humain, à la faim de la vraie vie. En elle, le Christ lui-même est réellement présent au milieu de nous pour nous nourrir, nous consoler et nous soutenir sur notre chemin » a écrit, à cette occasion, le pape François sur son compte X.
Une sainte belge du 13e siècle, Julienne de Cornillon, est à l’origine de la Fête-Dieu. Elle a reçu songes et visions, et le Christ lui est apparu en lui demandant d’établir une fête en l’honneur du très Saint-Sacrement de l’autel. Religieuse augustine, sainte Julienne a été prieure de la branche féminine du Mont-Cornillon, près de Liège. Elle a attendu 20 ans avant de parler de la demande du Christ, car elle se sentait incapable d’y répondre.
À partir du moment où elle a fait connaître la volonté du Dieu, la sainte a vécu les pires souffrances, notamment des campagnes diffamatoires et des émeutes au sein même de son couvent. Détestée plus que jamais, elle a échappé à la lapidation de justesse et a dû quitter son convent pour se mettre en lieu sûr.
Soutenue par Mgr Robert de Torote, la fête du Saint-Sacrement a été finalement instituée dans le diocèse de Liège en 1246, le jeudi dans l’octave de la fête de la Sainte Trinité. Mgr de Torote a entrepris par la suite des démarches à Rome pour étendre cette fête à toute l’Église.
C’est le pape Urbain IV qui a introduit en 1264 la Fête-Dieu dans le calendrier liturgique universel, suite au miracle eucharistique de Bolsena, en Italie. Sainte Julienne était décédée depuis six ans.