Hier après-midi, 12 décembre, le Saint-Père a présidé la célébration eucharistique dans la basilique vaticane, à l’occasion de la fête liturgique de la bienheureuse Vierge Marie de Guadalupe.
Nous publions ci-dessous l’homélie que le pape a prononcée après la proclamation de l’Évangile :
La première chose qui vient à l’esprit est l’image de la Vierge imprimée sur la tilma.
C’est l’image du premier disciple, de la mère des croyants, de l’Église elle-même, qui s’imprime dans l’humilité de ce que nous sommes et de ce que nous avons, qui ne vaut pas grand-chose, mais qui sera quelque chose de grand aux yeux de Dieu. Elle est imprimée sur la tilma.
La Vierge demande à Juan Diego de faire un petit travail, cueillir des fleurs. Les fleurs, dans la mystique, signifient les vertus que le Seigneur inculque au cœur, elles ne sont pas notre œuvre. Le fait de les cueillir nous révèle que Dieu veut que nous acceptions ce don, que nous parfumions notre faible réalité avec des œuvres de bien, en éliminant la haine et la peur.
Si l’on regarde le message de Guadalupe, les paroles de la Vierge : « Ne suis-je pas ici, moi qui suis votre mère ? » prennent une nouvelle signification. Cet « être » de la Vierge, cet « être » doit rester imprimé en permanence sur ces pauvres vêtements, parfumés par les vertus recueillies dans un monde qui semble incapable de les produire. Des vertus qui remplissent notre pauvreté dans la simplicité des petits gestes d’amour, qui illuminent notre tilma, sans que nous nous en rendions compte, de l’image d’une Église qui porte le Christ en son sein.
L’image, la tilma, les roses, voilà le message. C’est aussi simple que cela, sans fioritures. Avec la certitude que c’est ma mère, qu’elle est ici. Et ce message nous défend de tant d’idéologies sociales et politiques avec lesquelles cette réalité guadalupéenne est si souvent utilisée pour se justifier, pour se justifier et pour gagner de l’argent. Le message guadalupéen ne tolère aucune idéologie. Seule l’image, la tilma, les roses.