Mexique : la réalité dramatique de la criminalité liée à la drogue

Le pape exprime sa proximité aux familles des disparus

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Le pape François dénonce « la réalité dramatique de toute la criminalité qui se trouve derrière le trafic de drogue » au Mexique, alors que 43 étudiants de l’Ecole normale d’Ayotzinapa ont disparu le 26 septembre dernier à Iguala, dans l’Etat du Guerrero, dans le sud du pays.

Le pape a salué les Mexicains présents à l’audience générale de ce mercredi 12 novembre, et il a évoqué une nouvelle fois la disparition des étudiants.

« Je voudrais exprimer aux Mexicains ici présents et à ceux qui sont dans leur patrie ma proximité en ce moment douloureux de la « disparition » légale, mais on le sait bien, de « l’assassinat » des étudiants. La réalité dramatique de toute la criminalité qui se trouve derrière le commerce et le trafic de drogue devient visible. Je suis proche de vous et de vos familles. »

Les étudiants, pris dans une rixe avec la police, auraient été livrés au cartel des Guerreros Unidos. Leurs restes, brûlés, viendraient d’être retrouvés. L’analyse de médecins légistes sur 24 corps découverts d’abord dans une fosse commune avait révélé qu’il ne s’agissait pas des étudiants.

Le pape avait déjà exprimé sa proximité aux familles lors de l’audience du 29 octobre 2014: il avait invité l’assemblée à prier avec lui : « Je voudrais que nous élevions une prière et que nous nous rapprochions de tout cœur du peuple du Mexique, qui souffre de la perte de ces étudiants et de nombreux problèmes similaires. Que nos cœurs soient proches d’eux, par la prière. »

« Le Mexique souffre d’une véritable décomposition du tissu social, un mal auquel aucun secteur du pays n’échappe. La gravité de la crise exige une refondation profonde de nos mœurs, de nos lois et de l’organisation sociale et politique de notre patrie », estime pour sa part le diocèse de Mexico.

L’Église mexicaine appelle à « reconstruire le pays », grâce à « un engagement de tous les secteurs de la société pour lutter contre l’immoralité, l’impunité, la corruption et le cynisme » alors que « la classe politique a elle-même montré son indignité et son incompétence pour une tâche de cette ampleur ».

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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