Unité des chrétiens : une priorité pour l'Église catholique

Le pape rencontre les membres du dicastère romain

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« La recherche de la pleine unité des chrétiens reste une priorité pour l’Église catholique, et est l’une de mes principales préoccupations quotidiennes », affirme le pape François le 20 novembre 2014 à Sainte-Marthe.

Le pape a en effet rencontré les participants à l’assemblée plénière du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, en cours à Rome du 18 au 21 novembre sur le thème « L’objectif de l’œcuménisme : principes, opportunité et défis pour les cinquante ans d’Unitatis redintegratio ».

Dans un texte remis aux membres du dicastère, il a invité à se réjouir que l’enseignement du Concile « ait été largement reçu » : ces dernières années, a-t-il noté, l’attitude des catholiques à l’égard des chrétiens d’autres Eglises a changé ». L’hostilité et l’indifférence « appartiennent désormais au passé », et « un processus de guérison des blessures est en cours, pour permettre d’accueillir l’autre comme frère, dans l’unité qui naît du baptême ».

Il a souhaité que ce changement de mentalité « pénètre toujours plus dans l’enseignement théologique et dans la pratique pastorale » de l’Église afin « que tous les fidèles aient une conscience vivre de l’engagement impliqué par la volonté de Jésus : « Que tous soient un » (Jn 17,21) ».

Aujourd’hui encore, « la recherche de la pleine unité des chrétiens reste une priorité pour l’Église catholique, et est l’une de mes principales préoccupations quotidiennes », a affirmé le pape en rappelant que si l’unité est « un don de Dieu et une œuvre de l’Esprit-Saint », elle appelle « la collaboration de tous toujours et en toute circonstance ».

Il a rendu grâce pour « les nouvelles formes de collaboration entre les chrétiens », notamment « les traductions œcuméniques des Saintes Ecritures, le service de la charité auprès des nécessiteux, la défense de la vie humaine et de sa dignité inaliénable, la protection de la création ».

Exprimant sa reconnaissance à tous ceux qui œuvrent au service de la réconciliation entre les croyants au Christ, y compris dans les dicastères romains, le pape a souligné cependant que les chrétiens étaient « encore divisés », et que « les divergences sur de nouveaux thèmes anthropologiques et éthiques rendaient le chemin vers l’unité plus compliqué ».

Il a exhorté à « ne pas céder au découragement et à la résignation », mais à « faire confiance à Dieu » pour « cultiver l’œcuménisme spirituel, pour valoriser l’œcuménisme du sang, et pour cheminer ensemble sur la voie de l’Évangile ».

« L’œcuménisme spirituel, qui vit son moment culminant dans la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, vit et se développe à travers d’innombrables canaux », a-t-il expliqué en donnant des exemles : « un réseau mondial de moments de prière qui, du niveau paroissial au niveau international, diffusent dans le Corps de l’Église l’oxygène du véritable esprit œcuménique ; les gestes communs de charité ; le partage de textes qui circulent sur le web et peuvent contribuer à faire croître la connaissance, le respect et l’estime réciproque ».

L’oecuménisme du sang, qui « se poursuit encore aujourd’hui », « reconnaît dans les frères et sœurs des autres Églises chrétiennes la capacité de rendre témoignage au Christ jusqu’au sacrifice de leur vie », a-t-il ajouté en faisant observer que « ceux qui persécutent le Christ dans ses fidèles ne font pas de différences de confessions : ils les persécutent simplement parce qu’ils sont chrétiens ».

Enfin, cheminer ensemble : « Ces derniers mois, en rencontrant de nombreux chrétiens non catholiques ou en lisant leurs lettres, j’ai pu voir combien, malgré des questions ouvertes qui nous séparent encore, il existe un désir diffus et fort de cheminer ensemble, de prier, de connaître et d’aimer le Seigneur, de collaborer ensemble dans le service et la solidarité avec les faibles et les souffrants », a confié le pape.

Pour conclure, il a exprimé sa conviction que « sur le chemin commun, avec la conduite de l’Esprit-Saint et en apprenant les uns des autres », les chrétiens peuvent « grandir dans la communion qui [les] unit déjà ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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