Trente-sept ans après la première rencontre interreligieuse pour la paix initiée par le pape Jean-Paul II à Assise (le 27 octobre 1986), des représentants de toutes religions se rassembleront à Berlin pour dire « non à la guerre », indique un communiqué de la communauté de Sant’Egidio, un des organisateurs de l’événement.
La rencontre internationale « L’audace de la paix » se déroulera du 10 au 12 septembre 2023 avec la participation « d’importantes délégations de diverses églises chrétiennes, de l’islam, du judaïsme et d’autres religions du monde, en particulier du Japon et de l’Inde pour le bouddhisme et l’hindouisme ». L’événement est organisé en collaboration avec les Églises catholique et évangélique de Berlin.
De nombreux chefs religieux prendront la parole lors du forum. Parmi eux : le grand imam d’Al-Azhar Ahmed Al-Tayyeb, le président de la Conférence des rabbins européens Pinchas Goldschmidt, le cardinal Matteo Zuppi, envoyé du pape François pour la paix en Ukraine, le patriarche assyrien Mar Awa Royel d’Irak.
Interviendront également plusieurs personnalités du monde politique et socio-économique, dont la ministre belge de l’Intérieur, Annelies Verlinden, le président allemand Frank-Walter Steinmeier, le chancelier Olaf Scholz (dans un forum avec des jeunes), le président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalò.
Les organisateurs annoncent la présence de « quelque 300 invités officiels », « dont de nombreux jeunes ». « Des dizaines de Belges, dont Mgr Jean-Pierre Delville, l’évêque de Liège, se rendront également à Berlin pour suivre la rencontre et participer bénévolement à son organisation », lit-on dans le communiqué. Les personnes qui ne sont pas présentes sur place pourront suivre l’événement en ligne.
Dans le programme de la rencontre interreligieuse, il y a 20 forums thématiques. Mardi 12 septembre après-midi, le rassemblement s’achèvera par un moment de prière pour la paix – chacun selon sa propre tradition – et une cérémonie de clôture symbolique qui aura lieu « dans le cadre évocateur de la porte de Brandebourg ».
Le choix de Berlin comme lieu de rassemblement est « hautement symbolique », explique le président de Sant’Egidio, Marco Impagliazzo : « À une époque où tant de murs se dressent et où la polarisation sous toutes ses formes s’accroît de manière inquiétante, Berlin reste l’exemple d’une capitale européenne où un mur est tombé. Cela s’est produit grâce à la force des démocraties, par le dialogue et avec beaucoup de patience pour rechercher les voies de la paix et de la réconciliation. Cela donne de l’espoir pour l’avenir. »