Le pape François élève sa voix contre l’exploitation des mineurs et invite à ne pas ménager nos « efforts pour mettre fin au fléau du travail des enfants ».
En cette Journée mondiale contre le travail des enfants, lundi 12 juin 2023, le pape a publié un message sur sa page Twitter Pontifex_fr avec un hashtag #EndChildLabour.
Le pape a en effet écrit : « Combien d’enfants, au lieu de recevoir une éducation digne de ce nom, sont exploités, soumis à un travail d’esclave. Ne ménageons pas nos efforts pour mettre fin au fléau du travail des enfants! Les enfants sont un espoir: ne le laissons pas s’effacer! #EndChildLabour »
« Justice sociale pour tous, éliminons le travail des enfants ! », tel est le thème de cette Journée contre le travail des enfants 2023, indique le site des Nations Unies. À l’occasion de la Journée, un événement parallèle de haut niveau est organisé par l’Organisation internationale du Travail (OIT) lors de la 111e session de la Conférence internationale du Travail. La discussion porte sur le lien entre la justice sociale et l’élimination du travail des enfants.
Dans son message vidéo publié pour la Journée mondiale contre le travail des enfants le directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo, souligne que « pour la première fois en 20 ans, le travail des enfants est en augmentation ». « 160 millions d’enfants, dit-il, soit près d’un sur 10 dans le monde, sont soumis au travail des enfants. Le pire c’est que la moitié d’entre eux, 80 millions, le sont dans les formes les plus dangereuses du travail des enfants. » Le directeur affirme qu’« il s’agit d’un travail qui menace réellement leur santé physique et mentale ».
Selon Gilbert F. Houngbo, « l’antidote au travail des enfants induit par la pauvreté est un travail décent pour les adultes, afin qu’ils puissent subvenir aux besoins de leurs familles et envoyer leurs enfants à l’école, et non au travail ».
Le travail décent signifie « mettre fin au travail forcé, créer des lieux de travail sûrs et sains et permettre aux travailleurs de s’organiser et d’exprimer leurs besoins ».
Cela signifie qu’il faut « mettre fin à la discrimination, car le travail des enfants touche souvent des groupes marginalisés ».
En concluant, le directeur général de l’OIT invite à « intensifier notre lutte contre le travail des enfants, en soutenant une plus grande justice sociale ».