« Avoir un travail est une question de justice », déclare le pape François qui exhorte à « lutter » pour que prévale la logique de la solidarité, lors de l’audience générale de ce mercredi matin, 25 mars 2015, place Saint-Pierre.
Au terme de la rencontre, le pape a en effet salué quelque 200 ouvriers de la province italienne de Vibo Valentia, en Calabre, « qui vivent une situation économique grave ». Ces dernières années, 10.000 postes de travail ont été supprimés, ce qui correspond dans la région à un employé sur cinq.
Il s’est uni aux appels de l’évêque, Mgr Luigi Renzo, exprimant sa proximité et sa préoccupation pour les problèmes « harcelants » de la région : « J’adresse un appel urgent, afin que ne prévale pas la logique du profit, mais celle de la solidarité et de la justice. Non à la logique du profit, oui à la logique de la solidarité et de la justice ! », a-t-il insisté.
Le pape a exhorté à mettre au centre « la personne et sa dignité » : « Quand on ne gagne pas son pain, on perd sa dignité ! Avoir un travail est une question de justice. C’est une injustice de ne pas pouvoir avoir de travail ! », a-t-il martelé.
Il a encouragé à « lutter » pour « la justice du travail », lutter contre le « drame de ce temps », qui touche particulièrement « les jeunes, qui sans travail n’ont pas de perspective d’avenir et peuvent devenir la proie facile d’organisations criminelles » : « Il faut lutter pour cela. »