Aujourd’hui, en Ukraine, l’Église grecque catholique célèbre la fête de l’Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie, « que notre tradition byzantine appelle le début » – « c’est-à-dire la source » – « de notre salut », déclare Mgr Sviatoslav Shevchuk, archevêque-majeur de Lviv et primat de l’Église grecque catholique ukrainienne (EGCU). La fête de l’Annonciation « pendant la guerre », explique-t-il, « c’est la clé, le début … le salut du peuple ukrainien de la main meurtrière russe ».
Dans son message vidéo de ce jeudi 7 avril 2022, 43e jour de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, l’archevêque-majeur dénonce « les crimes de guerre » de l’armée russe contre les civils, indique le site de l’EGCU. « Ces jours-ci, dit-il, l’Ukraine et le monde tremblent une fois de plus, révélant les crimes de guerre de l’occupant russe. »
Mgr Shevchuk est convaincu que « l’idéologie de la Russie, la destruction définitive du peuple ukrainien » – qui compte « près de soixante millions » – « répète les schémas de mort nazis, les fondements d’un ‘nouvel ordre’ ».
« Mais aujourd’hui, poursuit l’archevêque-majeur, voyant ces deux logiques – la divine et l’humaine – la logique de la vie et la logique de la mort, nous acceptons toujours la logique de la puissance divine et demandons : Seigneur, laisse le Saint-Esprit descendre sur nous. Que la puissance du Très-Haut nous couvre de son ombre ! » Et comme après l’Annonciation, « la Vierge Marie s’est précipitée au secours d’Élisabeth, nous demandons en cette fête: sauvez-nous, hâtez-vous au secours de l’Ukraine! Que la puissance du Tout-Puissant sauve l’avenir de l’Ukraine et du monde ».
Mgr Shevchuk raconte que « hier » il a appris que la Russie, « avec son artillerie, ses missiles et ses armes lourdes, a apporté des crématoires mobiles à Marioupol », où « des civils innocents tués » sont brûlés « jour et nuit ». « L’Europe n’a vu ce type de crématorium près des villes civiles que pendant la Seconde Guerre mondiale à Maidanek, Auschwitz et dans d’autres célèbres camps de concentration nazis, note-t-il. La fumée du crématorium monte à nouveau vers le ciel depuis la terre ukrainienne. »
Malgré tout, souligne le chef de l’Église grecque catholique ukrainienne, « l’Ukraine tient debout » et elle « se bat pour le droit à la vie ». « Non seulement pour ses enfants et son peuple, mais pour le droit à la vie et le respect de la vie de chaque être humain. »