Soudan du Sud: le pape reçoit Mgr Carlassare, remis d'un attentat - ZENIT

Le pape François a reçu en audience au Vatican Mgr Christian Carlassare, évêque nommé de Rumbek, au Soudan du Sud, ce lundi 14 mars 2022 au Vatican.

Mgr Carlassare, 45 ans, sera consacré évêque de Rumbek, au Soudan du Sud, le 25 mars 2022: le missionnaire combonien italien avait été victime d’un guet-apens le 26 avril 2021, ce qui ne lui a pas permis d’être ordonné évêque après sa nomination, le 8 mars précédent.

Les deux tueurs à gages lui avaient tiré dans les jambes et frappé à la tête : il a dû être soigné par les Médecins avec l’Afrique CUAMM, avant d’être hospitalisé au Kenya, à Nairobi. Les agresseurs auraient déclaré avoir agi au nom du coordinateur diocésain local, le p. John Mathiang Machol, rapporte le Gazzettino de Venise, sa région natale. Le missionnaire était ensuite rentré en Italie.

Le nouvel évêque pourra donc accueillir le pape François, en tant que tel, lors du prochain voyage apostolique en juillet, dans la capitale, Djouba.

Le pape François se rendra en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud, du 2 au 7 juillet, avec trois étapes à Kinshasa, Goma (RDC) et Djouba (Soudan du Sud): « En réponse à l’invitation des Chefs d’État et des Conférences Episcopales respectives, le Pape François effectuera prochainement un Voyage Apostolique en République Démocratique du Congo, du 2 au 5 juillet, au cours duquel il visitera les villes de Kinshasa et de Goma. Puis, il se rendra au Soudan du Sud, du 5 au 7 juillet, en se rendant à Djouba. Le programme détaillé du voyage sera publié ultérieurement ».

L’annonce de la consécration du missionnaire combonien a été faite mardi 1er mars, par Mgr Matthew Remijio Adam Gbitiku, évêque de Wau et administrateur apostolique de Rumbek, « après concertation » avec Mgr Bert van Megen, nonce apostolique au Kenya et au Soudan du Sud, ainsi qu’avec l’évêque nommé par le pape François le 8 mars 2021.

Mgr Carlassare a répété à plusieurs reprises qu’il avait pardonné à ses agresseurs, notamment dans cette déclaration à l’agence catholique italienne SIR : « Cet incident a pour le moins bouleversé mes projets et mes attentes. J’ai vécu ma faiblesse. Pas seulement physique, en raison des dommages subis et de la lente rééducation qui, Dieu merci, a apporté de bons résultats et m’a permis de bien récupérer. Mais aussi la faiblesse due au fait de ne pas pouvoir promouvoir cette paix, cette unité et cette coopération auxquelles j’aspirais tant. »

Mgr Carlassare a remis au sanctuaire de Notre-Dame de Monte Summano les balles qui l’ont atteint, comme Jean-Paul II a remis une balle d’Ali Agça au sanctuaire de la Vierge de Fatima.