Le cardinal Tagle a été élu président de Caritas Internationalis ce jeudi 14 mai à Rome. Il succède au cardinal du Honduras, Oscar Rodriguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa, arrivé au terme de son second et dernier mandat.
Le cardinal Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille (Philippines) a été élu par les délégués de plus de 130 membres de la XXe Assemblée des fédérations de Caritas internationalis, annonce un communiqué de ce dicastère.
L’archevêque philippin a reçu la nouvelle au téléphone et il a dit en italien : « Bonsoir à tous ! » Puis en anglais : « Merci de votre confiance. J’ai des capacités limitées mais avec vous tous, avec l’amour que Jésus a répandu dans nos cœurs et au nom de tous les pauvres du monde, j’accepte cette élection. »
« Fortifions ensemble l’Eglise des pauvres de façon à ce que notre témoignage puisse contribuer à nous guider vers un monde de compréhension, de justice, de vraie liberté et de paix », a ajouté le nouveau président.
Il est le premier évêque d’Asie élu à ce poste. Il a été immédiatement félicité par le cardinal Maradiaga, qui l’a assuré de son soutien.
Le nouveau trésorier élu est Alexander Bodmann, un Autrichien.
Le cardinal Tagle a accueilli le pape François aux Philippines lors de son voyage de janvier dernier (12-19 janvier 2015).
Dans une interview préparant le voyage et que nous avons publiée le 15 janvier dernier, à une question sur le fait que le pape François a dit qu’il voulait que l’attention se focalise non pas sur lui, mais sur Jésus présent dans le visage des pauvres, il répondait : « Il ne veut pas perdre de temps dans des choses qui pourraient le distraire de sa mission, du cœur de sa mission, qui est véritablement de rencontrer les pauvres et de les écouter. »
Il ajoutait: « Pendant les visites du pape, beaucoup demandent : « Pouvons-nous passer une minute avec le pape ? Pouvons-nous lui offrir telle ou telle chose ? ». C’est très beau, tout cela, mais s’il n’y a que trois jours, il faut choisir. Et il faut aussi qu’il économise son énergie. Ces longs vols, le changement climatique, le décalage horaire, le changement de nourriture, etc… pourraient épuiser les forces d’une personne de 78 ans qui seraient mieux employées en se concentrant sur sa mission. Par conséquent, nous l’aidons à se concentrer. »
Il indique les choix faits par les organisateurs des voyages: « Ce sur quoi nous nous focalisons, ce sont ses rencontres avec les familles et avec les jeunes de Manille. Mais aussi, au cours de ces rencontres, il écoutera les histoires des familles en difficulté, celles qui ont vécu le drame des typhons dans leur vie, et il écoutera les jeunes. Il y a un type de typhon, comme je l’ai dit, qui ne frappe pas seulement un seul endroit, mais qui frappe partout. Le pape les écoutera et leur donnera une parole de réconfort. Mais j’espère davantage : j’espère que lui, le pape, sera fortifié dans sa foi par ces pauvres gens. »
