Les évêques belges pour le désarmement nucléaire

La Conférence des évêques de Belgique demande au gouvernement du pays de jouer un rôle plus actif dans le processus de la libération de la planète des armes nucléaires. La détention d’armes nucléaires est « immorale ».

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La Conférence des évêques de Belgique invite le gouvernement belge « à soutenir en paroles et en actes, la perspective d’un monde sans armes nucléaires ».

Le message de la Conférence épiscopale a été publié à l’occasion de la 9e Conférence chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, qui a eu lieu à New York de 27 avril à 22 mai, et dans l’esprit de la future commémoration du 70e anniversaire des attaques sur Hiroshima et Nagasaki, annonce le site officiel de l’Église catholique de Belgique.

La Conférence épiscopale plaide « en faveur du renforcement des mesures concrètes prises » afin de libérer la planète d’armes nucléaires.

Les évêques belges estiment que « la Belgique peut jouer un rôle significatif, voire essentiel, au sein de la communauté internationale (…), tout comme elle l’avait fait auparavant pour les mines terrestres et les armes à sous-munitions », dit le message.

Les évêques rappellent que la détention d’armes nucléaires est immorale et que « la haute capacité destructrice dont sont dotées ces armes ne repose sur aucun fondement juridique, ni encore moins moral ».

Le message cite les paroles du pape François qui a demandé à la Conférence sur l’impact humanitaire des armes nucléaires, qui a eu lieu en Autriche les 8 et 9 décembre 2014, que le désarmement soit perçu comme un vecteur potentiel de développement. Le message cite les paroles du pape qui dit que « les dépenses consacrées aux armes nucléaires dilapident la richesse des nations » et que ce sont les « pauvres » et les « faibles » qui en « paient le prix ».

Le message de la Conférence épiscopale rappelle également qu’à partir de cette année le Saint-Siège renonce  « à soutenir conditionnellement » le concept du nucléaire dissuasif, car il n’y a « aucune nouvelle avancée n’est à l’ordre du jour dans ce domaine ». « Le temps est venu non seulement d’affirmer l’immoralité de l’usage des armes nucléaires, mais également celle de leur détention », dit le message.

 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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