Avortement tardif et infanticide : témoignage d’une sage-femme

À l’approche des débats initiés par l’ECLJ au Conseil de l’Europe sur les droits des nouveau-nés survivant à leur avortement, des médecins et des sages femmes commencent à témoigner sur le sort de ces enfants, indique ici Grégor  Puppinck, directeur du Centre européen pour le Droit et la Justice (ECLJ). Voici le témoignage d’une sage-femme.

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Le 23 juin prochain, le Conseil de l’Europe se prononcera sur la recevabilité de la Pétition contre les infanticides néonataux, signée par plus de 200.000 personnes, qui lui demande de réaffirmer les droits à la vie et aux soins des bébés qui naissent vivants lors de leur avortement tardif. Ces enfants sont le plus souvent abandonnés à la mort sans soins puis jetés avec les déchets biologiques.

Pour empêcher ce débat, certains députés prétendent que de tels faits n’existent pas. C’est pourquoi il est important que des médecins, des sages femmes et des infirmières osent témoigner de cette réalité. L’ECLJ remettra un rapport contenant témoignages et statistiques aux députés du Conseil de l’Europe.

Témoignage d’une sage-femme

« Sage-femme depuis bientôt 9 ans, je peux témoigner que les bébés nés d’avortement tardif (cas des ITG) sans foeticide, c’est-à-dire le plus souvent entre 20 et 24 semaines d’aménorrhée, peuvent naître vivants.

L’équipe médicale est alors souvent mal à l’aise et soit met le bébé dans un plateau dans une pièce à part jusqu’à ce qu’il arrête de montrer des signes de vie, soit demande au gynécologue, anesthésiste ou pédiatre de faire une injection de morphine dans le cordon ce que certains acceptent… ou non.

Pour ma part j’ai déjà proposé à des couples concernés, si le bébé était vivant à la naissance, de poser sur le ventre de la dame pour qu’il meure dignement. Deux couples ont accepté.

J’ai récemment décidé de ne plus participer aux IVG ou ITG et d’appliquer ma clause de conscience, ce que je peux faire car je suis titulaire.  Je devrai probablement quitter les services concernés, y compris la salle d’accouchement. Les contractuelles qui voudraient appliquer leur clause de conscience sont menacées de licenciement. »

Vous pouvez adresser votre témoignage à l’ECLJ (ecljofficiel@gmail.com ) : votre anonymat sera préservé si vous le souhaitez.

 

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Grégor Puppinck

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