Le voyage du pape François à Sarajevo (6 juin 2015) s’est déroulé « dans une profonde unité » et pour l’unité, souligne le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Vatican, qui décrypte l’événement au micro de Radio Vatican.
Si « les cinq moments » de la journée (rencontre avec les autorités, messe, rencontre avec les prêtres, les représentants religieux et les jeunes) ont été « extrêmement importants », « la rencontre dans la cathédrale avec les prêtres et la rencontre le soir avec les jeunes ont été celles qui ont le plus marqué », estime-t-il.
Pour ces deux rendez-vous, « le pape a laissé de côté le discours qu’il avait préparé pour se comporter de façon totalement spontanée, d’abondance de cœur, en s’exprimant de façon très intense ».
Ses discours étaient « articulés en termes d’espérance », souligne-t-il : le pape a invité les religieux à « une pastorale de l’espérance », et les jeunes à « être l’espérance de leur pays qui regarde vers l’avenir… une génération qui laisse la guerre derrière elle pour construire ensemble un avenir harmonieux » : « Cela donnait le sentiment d’une grande joie ».
Pour le P. Lombardi, tout s’est déroulé « dans une profonde unité, parce qu’il est clair que le pape était pèlerin de paix et de dialogue, comme il l’a dit lui-même, et il a décliné ce pèlerinage sous différentes formes et avec différents interlocuteurs, mais avec un message en vue de l’unité, des responsables politiques aux responsables religieux en passant par la communauté catholique et les jeunes ».
« Le pape est une personne qui encourage, par sa présence, outre que par ses paroles, la culture de la rencontre. Au-delà des formules et des contenus des discours, c’était frappant de voir que c’était sa personne, sa personnalité de responsable religieux et humain crédible, respecté un peu par tous les peuples, qui encourageait par sa présence à faire des pas en avant », ajoute-t-il.
La rencontre interreligieuse également « a été d’un très haut niveau, ainsi que les interventions des autres responsables religieux, qui ont été d’une qualité éminente », poursuit le P. Lombardi. Une rencontre qui a montré que « le travail du Conseil interreligieux [du pays] est un travail extrêmement important, de longue haleine, à long terme et qui va en profondeur pour établir vraiment un contact au plus profond des cœurs sur la position et la base de la foi, de la croyance religieuse, et non en se basant sur des intérêts ou des moments de la politique ou de l’économie ».
Avec une traduction de Constance Roques