La demande de pardon du pape François à l’Eglise vaudoise a été l’événement de ce lundi matin, 22 juin, à Turin: c’était la première fois qu’un pape entrait dans un temple vaudois, sous le signe de la “fraternité qui unit tous ceux qui croient en Jésus-Christ”.
Le pape François a dormi à l’archevêché de Turin dimanche soir, 21 juin, et ce lundi matin, il s’est rendu en voiture – un trajet d’environ 5 km – au temple vaudois de Turin où il a été accueilli par les représentants de la communauté évangélique vaudoise et méthodiste : le « modérateur » de la « Tavola valdese », le pasteur Eugenio Bernardini, le président du consistoire de l’Eglise évangélique vaudoise de Turin, Sergio Velluto, et par le titulaire de l’Eglise évangélique vaudoise de Turin, le pasteur Paolo Ribet, mais aussi le modérateur de l’Eglise vaudoise d’Uruguay et d’Argentine, Oscar Oudri – ami du cardinal Bergoglio – et la représentante de l’Eglise méthodiste, la présidente Alessandra Trotta.
Le temple a été inauguré en 1853, en présence des ambassadeurs de Prusse, d’Angleterre, des Pays-Bas et de Suisse, dans une ville catholique hostile au culte protestant.
« De la part de l’Eglise catholique, a dit le pape, je vous demande pardon. Je vous demande pardon pour les attitudes et pour les comportements non-chrétiens, et même non-humains qu’au cours de l’histoire nous avons eu contre vous. Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous. »
Dans son discours, le pape a posé les jalons de la marche des chrétiens vers l’unité qui ne signifie pas, a-t-il indiqué, « l’uniformité »: « C’est par l’initiative de Dieu, qui ne se résigne jamais face au péché de l’homme, que s’ouvrent de nouvelles voies pour vivre notre fraternité et nous ne pouvons pas nous y soustraire. »
Il a indiqué des tâches à accomplir ensemble : évangélisation, engagement caritatif (auprès des pauvres, des malades, des migrants…).
Voici la méthode que préconise le pape François pour la marche vers l’unité : regarder « avant tout la grandeur de notre foi commune et de notre vie dans le Christ et dans l’Esprit Saint, et seulement après, les divergences qui subsistent encore ».
Le pape a remercié le pasteur pour son souci des migrants, urgence sociale en Italie, porte de la méditerranée.
Après la prière du Notre Père, le pasteur Bernardini a offert au pape un facsimilé de la première bible imprimée en français, en 1532. Le pape s’est penché pour embrasser la bible.
Nous vous proposons ici la traduction intégrale de l’allocution du pape François.