Vers la béatification de Léonie Martin : un chemin vocationnel atypique

Le procès en béatification de Léonie Martin, sœur de sainte Thérèse de Lisieux, a été ouvert officiellement le 2 juillet à Caen (France), par l’évêque de Bayeux et Lisieux: un itinéraire « tout en méandres » et somme toute très consolant.

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Le procès diocésain en vue de la béatification de Léonie Martin (1863-1941), sœur de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, et troisième des sœurs Martin, a été ouvert ce jeudi 2 juillet en la chapelle du monastère de la Visitation de Caen (France), où elle a été religieuse de 1899 à 1941.

C’est Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque de Bayeux et Lisieux, qui a solennellement annoncé l’ouverture du procès, annonce la Visitation à Caen. Un itinéraire de sainteté très persévérant propre à consoler ceux qui ne trouvent pas le lieu de leur vocation du premier coup : cela aussi a fait partie de sa marche vers la sainteté. Et une espérance pour les parents qui se sentent en échec dans l’éducation de leurs enfants ou simplement face à leurs dificultés scolaires.

Le père Antonio Sangalli, postulateur  de la cause de Léonie, et les membres de la commission commencent la collecte et l’analyse des documents sur la vie de la future bienheureuse avant de les envoyer à Rome. Si l’issue de l’enquête diocésaine était positive, les dossiers seraient ensuite communiqués à la Congrégation pour les causes des saints, à Rome.

La troisième fille des bienheureux – et bientôt saints – Louis et Zélie Martin et une des quatre sœurs de Sainte Thérèse de Lisieux, Léonie est née le 3 juin 1863. Appelée souvent dans sa famille la « pauvre Léonie » à cause de sa santé fragile et son comportement difficile, elle est passée par un « cheminement vocationnel tout en méandres ».

Au cours du voyage de la famille à Alençon en 1886, Léonie « décide soudainement  d’entrer au monastère des clarisses où  elle ne reste que deux mois ».

Cependant, encore en 1869, sa tante, visitandine au Mans, écrit à Madame Martin: « Quant à cette petite Léonie, je ne puis m’empêcher de croire qu’elle sera Visitandine ». Son intuition ne la trompe pas. Léonie fait la première tentative d’entrer au Monastère de la Visitation en 1887. Elle y reste seulement six mois.

Elle tente un deuxième essai à la Visitation en juin 1893. Thérèse la soutient par ses lettres très affectueuses, mais Léonie doit revenir dans la  famille deux ans plus tard. Enfin, le 28 janvier 1899, six ans plus tard, elle revient au monastère de Caen pour y rester jusqu’à sa mort survenue le 17 juin 1941, à l’âge de 79 ans.

Connue sous le nom de Sœur Françoise-Thérèse, Léonie Martin s’est engagée à fond dans la voie de la confiance et de l’abandon, à l’école de sa sainte sœur. Elle a trouvé le refuge dans le Cœur miséricordieux de Jésus à qui elle avait adressé ces paroles humbles : « O mon Dieu, dans ma vie où Vous avez mis peu de ce  qui brille, faites que comme Vous, j’aille aux valeurs authentiques, dédaignant les valeurs humaines pour estimer et ne vouloir que l’absolu, l’éternel, l’Amour de Dieu, à force d’Espérance ».

Sœur Françoise-Thérèse est devenue « Servante de Dieu » le 18 décembre 2014. C’est Mgr Boulanger, évêque de Bayeux et Lisieux, qui a annoncé la nouvelle : les sœurs du Monastère de la Visitation qui se sont constituées comme « Acteur » de la cause en béatification et canonisation de leur sœur Françoise-Thérèse le 15 novembre 2014, précise le site du Sanctuaire de Lisieux.

Il existe de nombreux témoignages de fidèles ayant obtenu des grâces suite à l’intercession de la sœur Françoise-Thérèse.

Pour découvrir Léonie : « Léonie Martin, une vie difficile », par Marie Baudouin-Croix (éditions du Cerf).

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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