Pope Francis during his courtesy visit to president Horacio Cartes

ANSA - EPA/Presidency of Paraguay / HANDOUT

"La femme paraguayenne, la plus glorieuse d'Amérique !"

Hommage du pape François devant les autorités civiles du Paraguay, qu’il encourage à construire « une paix de tous les jours, une paix de la vie quotidienne ».

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« Que Dieu bénisse la femme paraguayenne, la plus glorieuse d’Amérique ! » : c’est l’hommage vibrant du pape François en rencontrant les autorités civiles du Paraguay hier, 10 juillet 2015, au premier jour de sa visite dans le pays.

Après la cérémonie d’accueil à l’aéroport d’Asunción, le pape s’est rendu au palais présidentiel pour rencontrer le président de la République M. Horacio Manuel Cartes Jara et les autorités civiles – membres du Cabinet présidentiel, du Congres national, de la Cour Suprême de justice et du Corps diplomatique – dans le jardin du palais, à 18h45 (Minuit quarante-cinq heure de Rome).

Il a salué le Paraguay comme « le cœur de l’Amérique, et non seulement en raison de sa position géographique, mais aussi pour sa chaleureuse hospitalité et la proximité de ses gens ».

Évoquant la « terrible souffrance de la guerre, de l’affrontement fratricide, du manque de liberté et de violation des droits de l’homme » qui a marqué l’histoire de la nation, il a rendu hommage à « la persévérance et la capacité du peuple paraguayen à se surpasser pour se refaire face à tant d’adversité » et « à ces milliers de paraguayens simples, dont les noms n’apparaîtront pas dans les livres d’histoire, mais qui ont été et continueront d’être de véritables protagonistes de la vie [du] peuple ».

Mais il s’est surtout incliné « avec émotion et admiration » devant « le rôle joué par la femme paraguayenne en ces moments dramatiques de l’histoire, spécialement en cette guerre inique qui a presque détruit la fraternité de nos peuples ».

« Sur leurs épaules de mères, d’épouses et de veuves, elles ont porté la plus grande charge, ont su faire avancer leurs familles et leur pays, en insufflant aux nouvelles générations l’espérance d’un lendemain meilleur », a-t-il souligné avant d’ajouter d’abondance de coeur : « Que Dieu bénisse la femme paraguayenne, la plus glorieuse d’Amérique ! »

Pour le pape, « la mémoire, reposant fermement sur la justice, éloignée de sentiments de vengeance et de haine, transforme le passé en source d’inspiration pour construire un avenir de convivialité et d’harmonie, en nous rendant conscients de la tragédie et l’absurdité de la guerre ».

Il a exhorté : « Plus jamais de guerres entre frères ! Construisons toujours la paix ! Également une paix de tous les jours, une paix de la vie quotidienne, à laquelle nous participons tous en évitant des gestes arrogants, des paroles blessantes, des attitudes hautaines, et en promouvant en revanche la compréhension, le dialogue et la collaboration. »

Concluant sur une note mariale, il a souhaité « que le Paraguay soit fertile, comme l’indique la fleur du passiflore dans le manteau de la Vierge [de Caacupé, protectrice du pays] et comme la statue enlacée par un ruban aux couleurs paraguayennes… qu’ainsi soit embrassée la Mère de Caacupé ».  

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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