Lumière dans une cellule, prison de Domenjod © capture Zenit / Dieu m'est témoin

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Des détenus rencontrent le pape François au Vatican

Une renaissance « libératrice » et « contagieuse »

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Le pape François a dit son espérance de la « renaissance » à la fois « contagieuse » et « libératrice » des personnes qui ont vécu l’expérience de la prison, en recevant un groupe de détenus et d’anciens détenus au Vatican, à la Maison Sainte-Marthe, le 21 octobre 2021.

Ils ont ont purgé leur peine dans les structures de la communauté de Don Benzi à Vasto, dans la province de Chieti, et à Termoli près de Campobasso.

On fait tous des erreurs, a dit notamment le pape François, « mais l’important c’est de ne pas rester « erronés » ».

Il cite un chant des Chasseurs alpins qui invite à ne pas rester par terre une fois tombés: se relever aussi grâce à ceux qui aident à se relever, sans jamais baisser les yeux sur ceux qui sont tombés, car « ils sont indignes »: « Plusieurs fois dans la vie nous trouvons une main qui nous aide à nous relever : nous aussi devons le faire avec les autres : avec l’expérience que nous avons, faites-le avec les autres. »

« J’espère, a ajouté le pape, que votre expérience soit fructueuse, que c’est comme la graine, qui est semée et puis pousse, pousse… Que ce soit comme une bonne maladie : elle contamine. Une expérience contagieuse. Et qu’elle soit libératrice, qu’elle ouvre des portes à tant de personnes qui ont besoin de vivre l’expérience que vous avez vécue. »

L’aumônier, don Benito Giorgetta, curé de l’église de San Timoteo de Termoli,  confie que, connaissant la préoccupation du pape François pour les prisonniers, a « osé lui demander s’il pouvait nous recevoir et hier ce rêve s’est enfin réalisé ».

Il raconte: « Plus que dire, le Pape a écouté, accueilli, stocké, fixé son regard sur chacun d’eux. Après ma brève présentation, les personnes présentes ont parlé de leur vie, elles ont parlé d’elles-mêmes. Le Pape était très attentivement admiré par ce qu’il écoutait. Il a ressenti ce qui se disait avec sacrifice et souffrance, il s’est identifié avec empathie dans le cœur, dans la vie de ces personnes. Ce n’est qu’à la fin qu’il a donné un message pour le montrer également aux autres détenus. Il écoutait plus qu’il ne parlait et lorsqu’il parlait, il peignait, avec des coups de pinceau uniques, vrais et profonds, avec des nuances denses. Il a donné de l’attention, de la prévenance, de la sollicitation et des encouragements. »

Il évoque des « expériences de renaissance après la prison »: « Il y avait deux personnes qui, en tant qu’ex-détenus, sont désormais en charge de deux maisons familiales qui accueillent des détenus, des ex-détenus. Cela en dit long sur la façon dont vous pouvez ressusciter de vos cendres, comment vous pouvez ressusciter de la mort et témoigner de l’amour de Dieu qui agit dans la faiblesse. L’un d’eux en particulier m’a dit qu’il avait honte de raconter son histoire et le Pape l’a exhorté d’un regard, d’un sourire, en lui disant qu’il ne devait pas avoir honte car l’espérance se dégageait des choses qu’il disait et donc « bénie soit aussi la honte ». »

L’aumônier témoigne : « Nous avons en fait vécu des moments très intenses, celui de l’attente où nous semblions tous être des écoliers attendant l’entrée du professeur. Chaque fois que la porte s’ouvrait, nous étions tous fixés avec nos yeux. A son arrivée, le Pape nous a mis à l’aise et puis l’émotion, les larmes pour quelqu’un. Être à côté du Pape pour prendre une photo ou recevoir un chapelet directement de ses mains a été vraiment une émotion intense car les jeunes se sentaient proches, disaient-ils, de l’homme le plus important du monde. »

 

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Rédaction

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