Un manuscrit du prêtre franciscain saint Bernardin de Sienne (1380-1444) a été offert au Vatican, rapporte Vatican News le 3 mai 2021.
C’est le préfet de la Bibliothèque apostolique du Vatican, Mgr Cesare Pasini, qui a annoncé l’acquisition de ce manuscrit rare du XVe siècle. Il a été donné le 29 avril dernier au pape François, pour la Bibliothèque, par la Fondation « Gaudium Magnum – Maria e João Cortez de Lobão ». Ce sont les époux Maria et João Cortez de Lobão, accompagnés de leurs enfants, leurs petits-enfants, et du cardinal José Tolentino de Mendonça, qui ont remis le cadeau au pape.
Il s’agit d’un codex en papier de plus de 440 pages, écrit peu après 1423 dans une graphie semi-gothique minuscule, avec des éléments sporadiques à l’encre rouge (initiales et rubriques). Le nouveau spécimen, jusqu’ici inconnu, sera conservé, consulté et étudié dans la Bibliothèque apostolique du Vatican.
La copie manuscrite du recueil contient les homélies prononcées par saint Bernardin à Padoue pendant le Carême de 1423. On a conservé les « reportationes », c’est-à-dire les transcriptions réalisées par un auditeur, le notaire Daniele de Purzillis. Le recueil de ces homélies, traduites en latin, est connu sous le nom de Quadragesimale Seraphim et fait l’objet de plusieurs éditions.
Fêté le 20 mai, Bernardin de Sienne est un franciscain qui a propagé la dévotion au nom du Christ et a parcouru l’Italie du centre et du Nord en prêchant à Sienne, Ferrare, Pavie, Mantoue, Milan, Rome, Gênes, Padoue, Bologne, L’Aquila, Pérouse. Né en 1380, il entre chez les membres de la Compagnia dei Battuti de la Bienheureuse Vierge Marie, à l’hôpital de la Madonna della Scala, à Sienne. Lorsque l’épidémie de peste ravage la ville en 1400, il soigne pendant quatre mois certains de ses compagnons frappés par la maladie. En 1411, de retour à Sienne, il tombe malade de la peste et en guérit après avoir affronté la maladie avec une sereine fermeté. Sa biographie rappelle également sa disponibilité à des charges de responsabilités dans son Ordre.
Avec une traduction d’Hélène Ginabat