Le pape François invite à se préparer à la rencontre avec Jésus quand le moment viendra.
Il dénonce la pratique de la consultation de l’horoscope pour savoir l’avenir : ce qui importe, dit-il c’est d’être « prêt » à la rencontre et non pas le « quand » ou le lieu de la rencontre.
Il ajoute que le Christ « est une présence constante dans notre vie ».
Il invite à cette alternative à l’horoscope : « Quand l’envie vous prend de lire l’horoscope, regardez Jésus qui est à vos côtés. Cela vaut mieux, cela vous fera plus de bien. Cette présence de Jésus nous renvoie à être attentifs et vigilants, excluant du coup l’impatience et la somnolence, la fuite en avant ou de nous sentir prisonniers du temps présent et des mondanités. »
Voici notre traduction complète de ce commentaire des lectures de dimanche.
A.B.
Paroles du pape François avant l’angélus
Chers frères et sœurs, bonjour !
L’Évangile de cet avant-dernier dimanche de l’année liturgique propose une partie du discours de Jésus sur les derniers événements de l’histoire humaine, orientée vers le plein accomplissement du règne de Dieu (cf. Mc 13,24-32). C’est le discours que Jésus prononça à Jérusalem, avant sa dernière Pâques. Celui-ci renferme des éléments apocalyptiques tels que : guerres, famines, catastrophes cosmiques : « Le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées » (v. 24-25). Toutefois, ces éléments ne sont pas la chose essentielle du message. Le noyau central autour duquel tourne le discours du Christ est Lui-même, le mystère de sa personne, de sa mort et de sa résurrection, et son retour à la fin des temps.
Notre destination finale est la rencontre avec le Seigneur ressuscité.
Et je voudrais vous demander : combien d’entre vous y pensent ? Un jour je rencontrerai le Seigneur face à face. Voilà notre but : cette rencontre. Nous n’attendons pas un moment ou un lieu, mais nous allons à la rencontre d’une personne : Jésus. Donc, le problème n’est pas « quand » se vérifieront les signes prémonitoires des derniers moments, mais c’est d’être prêts quand la rencontre aura lieu. Et il ne s’agit pas de savoir « comment » ces choses arriveront, mais « comment » nous devons nous comporter, aujourd’hui, en attendant que cela arrive. Nous sommes appelés à vivre le temps présent, en construisant notre avenir avec calme et confiance en Dieu. La parabole du figuier en fleurs, qui marque l’arrivée de l’été (cf. v. 28-29), nous dit que la perspective de la fin ne nous détourne pas de la vie présente, mais nous fait regarder le temps qui passe dans une optique d’espérance.
L’espérance, la vertu la plus difficile à vivre, la plus petite des vertus mais la plus forte. Et l’espérance a un visage : le visage du Seigneur ressuscité, qui vient « avec grande puissance et avec gloire » (v. 26), autrement dit en manifestant son amour crucifié transfiguré dans la résurrection. Le triomphe de Jésus à la fin des temps sera le triomphe de la croix, la démonstration que se sacrifier par amour du prochain, en imitant le Christ, est la seule puissance victorieuse et l’unique point ferme au milieu des bouleversements et des tragédies du monde.
Le Seigneur Jésus n’est pas seulement le point d’arrivée de notre pèlerinage sur terre, Il est une présence constante dans notre vie. Il est toujours à nos côtés, nous accompagne en permanence. C’est pourquoi quand il parle d’avenir et nous projette dans sa direction, c’est toujours pour nous reconduire au présent. Il est contre les faux prophètes, contre les voyants qui prédisent une fin du monde pour bientôt, et contre le fatalisme. Il est là, il marche près de nous, nous aime. Il veut que ses disciples, de toute époque, n’aient pas cette curiosité pour les dates, les prévisions, les horoscopes. Il concentre alors notre attention sur l’histoire présente. Je voudrais vous demander – mais ne répondez pas, que chacun réponde en lui-même – : combien d’entre vous lisent l’horoscope du jour ? Que chacun réponde. Quand l’envie vous prend de lire l’horoscope, regardez Jésus qui est à vos côtés. Cela vaut mieux, cela vous fera plus de bien. Cette présence de Jésus nous renvoie à être attentifs et vigilants, excluant du coup l’impatience et la somnolence, la fuite en avant ou de nous sentir prisonniers du temps présent et des mondanités.
Aujourd’hui aussi, les calamités naturelles et morales ne manquent pas, ni les adversités sous toutes leurs formes. Tout passe – nous rappelle le Seigneur – ; sa Parole seule reste comme une lumière pour nous guider, nous consoler à chaque pas, et toujours nous pardonner, parce qu’elle est à côté de nous. Il faut seulement le regarder et il change notre cœur. Que la Vierge Marie nous aide à nous appuyer sur Jésus, qui est le socle de notre vie, et à persévérer avec joie dans son amour.
© Traduction de Zenit, Océane Le Gall