Le juge Mohamed Abdel Salam a voulu présenter tous les « détails » du « parcours historique et unique » entrepris par le pape François et le grand imam Ahmed El-Tayeb – qui ont signé en février 2019 le Document sur la fraternité humaine, à Abu Dhabi – dans son livre publié en arabe et intitulé Le Pape et le Grand Imam: un chemin épineux. Il a souhaité également démontrer « la relation entre ces deux grandes figures religieuses ».
Des projets à venir
Le juge a présenté cet ouvrage au pape François au Vatican le 8 avril, indique Vatican News en anglais du 12 avril 2021. Mohamed Abdel Salam est actuellement secrétaire général du Comité supérieur de la fraternité humaine, dont le but est de mettre en œuvre le Document historique signé par le pape et le grand imam. Avec deux autres membres du Comité, le cardinal Miguel Ayuso et Mgr Yoannis Lahzi Gaid, le juge a présenté au pape, lors de la rencontre, « quelques initiatives et quelques idées pour de futurs projets ».
Selon le juge, il « a été témoin de tout le parcours » entrepris par le pape François et le grand imam Ahmed El-Tayeb qui est maintenant une « histoire humanitaire immortelle ». Ce « voyage » a commencé au Vatican lorsque, le 23 mai 2016, le Grand Imam est venu rendre visite à son « frère », explique Mohamed Abdel Salam. Ensuite, le pape François s’est rendu en Égypte en avril 2017. À son tour, le grand imam est venu plusieurs fois au Vatican jusqu’à ce que les deux « se rencontrent lors de leur sommet conjoint à Abu Dhabi aux Émirats arabes unis ».
Ce « voyage », dit le juge, est « très inspirant », dont les personnes de toutes religions peuvent tirer « des leçons et des avantages ». « Je suis convaincu, poursuit-il, que les prochaines générations apprendront beaucoup de ce voyage commun qui a été commencé dans le seul but d’améliorer l’humanité tout entière. »
Le voyage du pape en Irak
Commentant le récent voyage du pape en Irak, le juge affirme que cette visite était nécessaire en termes de fraternité humaine. Cette voie n’est autre que la réalisation de la paix internationale, souligne le juge. Elle est marquée par « des difficultés, des défis et des obstacles », admet-il. Et « elle a vraiment besoin de champions capables de surmonter tout cela ».
Le juge Abdel Salam considère la rencontre du pape avec le grand ayatollah Al-Sistani comme « une étape très importante sur la voie de la fraternité humaine ». Le désir du pape François d’aider l’Irak à parvenir à l’unité confirme, selon le juge, « que le pape ne voit qu’un seul objectif qui est la paix ». La rencontre avec Al-Sistani est un « appel à l’espoir d’une coexistence pacifique et d’une paix durable en Irak, dans la région du Moyen-Orient et dans le monde entier ».
Les chrétiens, poursuit le juge, ne sont pas des minorités dans la région. En tant que membres des populations dans lesquelles ils vivent, ils sont des « citoyens à part entière », avec les mêmes droits.
