Mgr Paul Gallagher, a souhaité une justice « vraiment réparatrice », dans une déclaration vidéo au 14e Congrès des Nations unies sur la prévention du crime et la justice pénale, qui a lieu à Kyoto, au Japon.
« Le Saint-Siège est convaincu que l’Etat de droit, la prévention du crime et la justice pénale doivent aller de pair », a-t-il déclaré dans ce message du 8 mars 2021, rapporté par Vatican Media.
« La réalisation de l’Etat de droit est essentielle pour atteindre un vrai développement humain intégral », a poursuivi le secrétaire pour les relations avec les Etats, en souhaitant « non seulement des efforts de la part des autorités de police, mais aussi l’engagement de la société en général ».
Pour le Saint-Siège, les crimes se nourrissent « des inégalités économiques et sociales et de la corruption, en fauchant leurs victimes surtout chez ceux qui se trouvent dans des situations vulnérables ». Et la situation « n’a fait qu’empirer » avec la pandémie du coronavirus.
« La prévention du crime ne doit pas être réduite à ses aspects punitifs », a souligné Mgr Gallagher : « La véritable justice ne se contente pas de simplement punir le coupable. Il faut aller au-delà et faire son possible pour corriger, améliorer et éduquer l’homme. »
Il a donné aussi les principes fondamentaux à appliquer pour « une justice pénale vraiment réparatrice » : « le principe de précaution, pour éviter une quelconque invasion des droits et des libertés fondamentales de l’homme » ; « le principe pro homine, destiné à protéger la dignité de la personne humaine ».
Citant le pape François, l’archevêque a appelé à « une justice qui humanise, qui soit véritablement réconciliatrice, une justice qui amène le délinquant, à travers un chemin éducatif et de pénitence courageuse, à la réhabilitation et à la réinsertion totale dans la communauté ».