ROME, Mercredi 20 décembre 2006 (ZENIT.org) – « N’illuminons pas seulement nos maisons, mais surtout nos cœurs et nos familles, pour être des demeures capables d’accueillir le Seigneur avec foi et amour », exhorte le pape en préparation à Noël.
Benoît XVI a consacré sa catéchèse du mercredi, en la salle Paul VI du Vatican, à l’attente de la venue du Sauveur.
Le pape est arrivé à pied à 10 h 30 par l’allée centrale de la salle des audiences, s’arrêtant pour saluer les visiteurs (environ 7 000), spécialement les enfants.
En anglais,on annonçait la présence de pèlerins de Chine. Et au cours de la présentation des groupes en espagnol, on remarquait les acclamations particulièrement chaleureuses des Mexicains qui scandaient : « le pape est Mexicain » !
« ‘Le Seigneur est proche, venez, adorons-le’. Cette invocation liturgique nous invite à nous approcher, avec joie et gratitude, de la grotte de Bethléem, où s’est transformé le cours de l’histoire grâce à la naissance du Rédempteur », disait le pape en français.
« Dans la nuit de Noël, nous revivrons la réalisation de ce mystère de grâce et de miséricorde », précisait Benoît XVI.
A propos de l’attitude nécessaire pendant ces jours d’attente, le pape invitait à la sobriété en disant : « Le temps de l’Avent nous appelle à mener une vie sobre et à être vigilants, pour ne pas nous laisser prendre par le péché et par les préoccupations excessives du monde. Une telle attitude nous aidera à accueillir le Christ, qui se fait proche de nous ».
Le pape faisait pourtant observer la difficulté des sociétés à accueillir le Christ. Il interrogeait : « Mais nos contemporains attendent-ils encore le Sauveur ? Beaucoup vivent comme s’il n’existait pas, ou pire encore, comme s’il était un ‘obstacle’ à supprimer pour réussir son existence ».
Le pape diagnostiquait une tentation analogue même chez les chrétiens en faisant remarquer : « Parmi les chrétiens, certains se laissent attirer par des illusions de bonheur ».
Mais en même temps, le pape décelait un sourd désir de l’homme contemporain en disant : « Cependant, sans toujours en être consciente, l’humanité cherche aujourd’hui un Sauveur et attend l’avènement du Christ, l’unique vrai Rédempteur ».
C’est pourquoi il invitait à témoigner de l’amour de Dieu en disant : « Par notre témoignage, nous devons manifester la vérité de Noël. Jésus offre à tous la joie et la paix qui, seules, comblent l’attente de tous les hommes ».
« Préparons-nous à accueillir le Sauveur, exhortait le pape. Comme le demande saint Maxime de Turin: ‘Revêtons-nous d’œuvres saintes, qui puissent orner notre conscience’. N’illuminons pas seulement nos maisons, mais surtout nos cœurs et nos familles, pour être des demeures capables d’accueillir le Seigneur avec foi et amour ».
Le pape concluait par cette prière : « Puissent Marie et Joseph nous aider à vivre sereinement le mystère de Noël ».
Le pape ajoutait, toujours en français, tandis que les jeunes agitaient des drapeaux tricolores : « Je salue cordialement les pèlerins francophones présents à cette audience, en partiulier les jeunes du collège Blanche de Castille de Paris, et ceux du Collège Sainte-Thérèse de Bougival. À tous, je souhaite un heureux et saint Noël ».
L’audience a été scandée de chants choraux, notamment en allemand et en italien, et d’applaudissements nourris : « Viva il Papa ! Beee-nedetto ! » Deux ensembles folkloriques italiens, aux cornemuses et flûtes pastorales, qui ont joué des chants de Noël, et un chœur masculin a chanté « Stille Nachte » dans un recueillement soudain de l’assemblée.