A l’occasion de la fête de sainte Thérèse de Lisieux et des obsèques de Michael Lonsdale, Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, qui a présidé le dernier adieu, rappelle ici comment le comédien anglo-français a parcouru « la voie de la beauté » dans sa quête de Dieu.
Les obsèques de l’immense acteur – et peintre – Michael Lonsdale, président d’honneur de la Diaconie de la beauté, ont été présidées ce jeudi 1er octobre 2020 en l’église Saint-Roch à Paris, par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon.
Michael Lonsdale avait reçu les reliques de sainte Thérèse de Lisieux dans son appartement parisien le 26 juillet dernier.
Le comédien était venu à plusieurs reprises à Lisieux. Il avait notamment prêté sa voix à un documentaire de Noël Alpi, intitulé L’Autre Thérèse.
Il avait interprété des textes de Thérèse dans l’album Vivre d’amour, sorti en 2013: on peut écouter ici « Mon chant d’aujourd’hui« . En 2016, il avait participé avec Brigitte Fossey au Festival thérésien de l’Ascension à la cathédrale.
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Michael: dans sa vie, cette vie pulchritudinis
par Mgr Le Gall
Michael Lonsdale a traduit dans sa vie cette via pulchritudinis que le Pape François désigne comme l’une des réponses aux inquiétudes de notre temps. Par son métier d’acteur il n’a eu de cesse de suggérer cette voie comme dans le film Des hommes et des dieux en incarnant le frère Luc de manière lumineuse.
La Beauté et son service sont aujourd’hui une urgence. Prendre conscience de la Beauté de la Création et in fine de la Beauté de Dieu sauvera le monde.
Le monde en perdant ses repères, en reniant jusqu’à ses racines s’enlaidit, s’englue dans une boue qui se durcit jusqu’à créer des murs de communautarisme.
Il est urgent de montrer de manière simple et humble le chemin de la beauté qui aura été l’essentiel de la vie de Michael qui en plus d’être acteur était peintre. Ses toiles impressionnistes sont des symphonies de couleurs comme autant de reflets de la beauté des anges.
Michael Lonsdale est engagé depuis son origine dans la Diaconie de la Beauté. Il est une pierre fondatrice de ce mouvement qui s’est enraciné au moment du Synode de la Nouvelle évangélisation au Vatican. Tout ce qu’il vient de vivre avec Anne Facérias dans son appartement à Paris sont les fondements d’une diaconie, un service autour de l’art, la spiritualité et le beau !
Il l’aura vécue jusqu’au bout en se mettant sans cesse au service de tous pour des lectures, des rencontres des concerts. Même usé par le poids des jours il méditait encore ce magnifique texte de Saint Augustin des Confessions : « Ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée. »