Pour le pape François « la promotion du bien commun est un devoir de justice » pour chaque personne et « pour le chrétien, il est une mission ». Il a invité les chrétiens – « surtout les fidèles laïcs », « à rendre un bon témoignage d’engagement pour le bien commun ».
Le pape ajoute que c’est « l’amour » qui « pousse à œuvrer concrètement pour le bien commun qui inclut les personnes les plus vulnérables ».
C’est ce qu’il a souligné dans la synthèse de la catéchèse en français à l’audience générale de ce mercredi 9 septembre 2020 qui a eu lieu dans la Cour Saint-Damase du Vatican en présence d’au moins 500 personnes. Le pape a poursuivi le cycle de catéchèses intitulé « Guérir le monde » : le thème de ce mercredi était « Amour et bien commun ».
À l’audience, le pape a d’abord passé du temps à dialoguer avec les personnes, dont des religieuses africaines, des familles, il a écrit et signé des petits messages, essayé une calotte blanche ou un chapeau qu’on lui tendait, il a béni des objets et des personnes, notamment des enfants, des jeunes mariés, des fiancés. Et quatre premières pierres pour de nouvelles églises.
Le pape a aussi demandé, au début de l’audience que les gens ne restent pas serrés les uns près des autres, mais prennent bien leurs distances , chacun sur sa chaise, « pour éviter la contagion », a-t-il dit, alors que les gens s’étaient pressés contre les barrières dans l’espoir de réussir à le saluer. Les chaises étaient disposées à distance de sécurité: c’était la deuxième audience générale du mercredi en présence de visiteurs, après l’interruption due à la pandémie. Le pape lui-même s’est purifié les mains au gel hydro-alcoolique avant de commencer sa catéchèse.
MD
Catéchèse du pape François
Frères et Sœurs,
la réponse chrétienne à la pandémie que nous connaissons se trouve dans l’amour, et avant tout l’amour de Dieu qui nous précède.
L’amour ne se limite pas au petit cercle de la famille ou des amis. Il nous rend féconds et libres s’il est expansif et inclusif, et c’est ainsi qu’il soigne, guérit et fait du bien.
L’amour doit s’étendre aux relations civiques et politiques qui en sont même l’expression la plus élevée.
L’amour féconde les relations sociales, culturelles, économiques et politiques permettant d’édifier une « civilisation de l’amour » où la culture de l’égoïsme, de l’indifférence et du rejet ne prévaut pas. Il pousse à œuvrer concrètement pour le bien commun qui inclut les personnes les plus vulnérables.
La promotion du bien commun est un devoir de justice qui incombe à chacun, et, pour le chrétien, il est une mission.
Une bonne politique qui mette au centre la personne humaine et le bien commun est possible dans la mesure ou les responsables enracinent leur agir dans les principes éthiques et l’amour des autres. Les chrétiens, surtout les fidèles laïcs, par la vertu de charité sont appelés à rendre un bon témoignage d’engagement pour le bien commun.
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