Le cardinal vicaire Angelo De Donatis invite à laisser « Marie mesurer notre capacité à aimer comme une mère qui n’a pas besoin de thermomètre, mais qui n’a besoin que de mettre sa main sur le front de son enfant pour comprendre s’il a de la fièvre ».
Il a prononcé une homélie en présidant la concélébration eucharistique le soir du 24 août 2020, à la grotte de Massabielle, pour marquer le début du pèlerinage traditionnel à Lourdes du diocèse de Rome, indique L’Osservatore Romano en italien du 25 août. Organisé en collaboration avec l’Opera Romana Pellegrinaggi (ORP), le pèlerinage se terminera le 27 août.
« Nous sommes ici pour confier notre cheminement diocésain à Marie », a déclaré le cardinal vicaire.
Il a souligné l’importance de la période du confinement : « Cette période n’était pas une « parenthèse », mais plutôt une époque où nous étions « labourés » pour faire de nous « la bonne terre » qui accueille la semence des dons de Dieu, dans les ténèbres, le silence et l’épreuve », a-t-il dit.
Évoquant « une crise économique, sociale, psychologique et relationnelle pour l’humanité » à laquelle nous faisons face cette année, le cardinal a souligné que « pour nous chrétiens, c’était et c’est encore une époque où nous avons dû renoncer à tant de garanties, être invités à recommencer, à nous rendre petits ».
Le cardinal De Donatis a rappelé que Bernadette rencontrait Marie « à une époque de crise extrême pour elle et sa famille » : « Tout leur a été enlevé. L’échec lors d’une tentative de faire fonctionner un moulin s’était transformé en une misère extrême dans laquelle les Soubirous n’avaient que Dieu, à qui ils criaient leurs prières. »
Après les épreuves, « Dieu qui résiste aux orgueilleux et regarde les humbles nous prendra en ces jours à nouveau par la main et nous apprendra à nouveau à aimer », a affirmé le cardinal : « Ne manquons pas cette opportunité, ne la perdons pas de vue. Si nous sommes encore appelés à être socialement distancés et à porter un masque, nous courons vers Lui sans problème, n’ayant pas peur de Le serrer dans nos bras, de Le serrer dans nos bras sans masque, dans la vérité de notre vie et dans la nudité de notre fragilité. »