« Prier, c’est se laisser regarder par Dieu sans feindre, sans s’excuser, sans se justifier ; car c’est du diable que viennent l’opacité et le mensonge ; de Dieu nous viennent la lumière et la vérité. » C’est le tweet du pape François de ce lundi 24 août 2020.
La prière est un thème récurrent dans l’enseignement du pape François. Il y a consacré pas moins de 8 catéchèses, cette année, lors de l’audience générale du mercredi matin, pendant les mois de mai et de juin.
« Dieu est l’ami, l’allié, l’époux » a-t-il répété à plusieurs reprises. « Dans la prière, on peut établir un rapport de confiance avec lui », car « le chrétien a banni tout rapport “féodal“ dans son lien avec Dieu ».
« Nous pouvons tout demander à Dieu, tout ; tout expliquer, tout raconter. Peu importe si, dans notre relation à Dieu, nous nous sentons en défaut : nous ne sommes pas de bons amis, nous ne sommes pas des enfants reconnaissants, nous ne sommes pas des époux fidèles. Il continue de nous aimer ».
La prière du chrétien, a souligné le pape François, « fait entrer en relation avec le Dieu au visage très tendre, qui ne veut nullement inspirer la peur aux hommes. C’est la première caractéristique de la prière chrétienne ». Les chrétiens s’adressent à Dieu « en osant l’appeler avec confiance du nom de “Père“ ».
Le 10 juin 2020, la catéchèse avait été consacrée au personnage de Jacob, « un homme imperméable à la grâce, réfractaire à la miséricorde », qui « ne savait pas qu’il avait besoin de miséricorde », « mais Dieu a sauvé ce qui était perdu ».
Et le pape avait poursuivi : « Nous avons tous un rendez-vous dans la nuit avec Dieu, dans la nuit de notre vie, dans toutes les nuits de notre vie : des moments obscurs, des moments de péchés, des moments d’égarement ». « Nous prendrons conscience que nous sommes de pauvres hommes – je me permets de dire « de pauvres types » – mais justement alors, au moment où nous nous sentons de « pauvres types », nous ne devrons pas craindre : parce qu’à ce moment-là, Dieu nous donnera la bénédiction réservée à ceux qui se sont laissé transformer par lui ».
« Dieu est un allié fidèle, a insisté le pape ; si les hommes cessent d’aimer, il continue de nous aimer, même si l’amour le conduit au Calvaire. Dieu est toujours près de la porte de notre cœur et il attend que nous lui ouvrions».
Le pape d’inviter ses auditeurs à « redire à Dieu, dans l’étonnement de la prière : est-il possible que tu ne connaisses que l’amour ? » avant de conclure : « Il ne connaît pas la haine. Il est haï, mais il ne connaît pas la haine. Il ne connaît que l’amour. Voilà le Dieu que nous prions ».