Le 28 juin dernier, Joaquin Navarro-Valls, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a déclaré n’avoir « aucun commentaire à formuler au sujet de la nouvelle rapportée par certains organes de presse à propos de contacts en cours entre une délégation du Saint-Siège et les autorités chinoises ». La veille, l’agence AsiaNews, basée à Rome, avait annoncé que des émissaires du Saint-Siège se trouvaient à Pékin depuis le 25 juin, pour y rencontrer, jusqu’au 1er juillet, des représentants du gouvernement chinois. A Hongkong, le South China Morning Post reprenait la nouvelle, en précisant que c’était là la première mission d’un tel niveau depuis la brouille survenue entre le Vatican et la Chine en 2000.
Selon AsiaNews, la délégation vaticane est formée de Mgr Claudio Maria Celli, secrétaire de l’Administration du patrimoine du Siège apostolique, qui suit de longue date le dossier chinois au Vatican (1), et de Mgr Gianfranco Rota Graziosi, chef de service à la seconde section de la Secrétairerie d’Etat en charge des rapports avec les Etats.
Le 19 juin, le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque de Hongkong, avait fait état de pourparlers entre le Vatican et Pékin, sans toutefois préciser de dates quant à d’éventuels entretiens. Selon lui, ces contacts sont le signe de la volonté du Saint-Siège et de Pékin d’améliorer leurs relations malgré les tensions récemment causées par l’ordination illicite, car effectuée sans l’accord du pape, de trois évêques « officiels » (2). Sollicité par la presse de Hongkong après l’annonce de la présence à Pékin de la délégation vaticane, le cardinal a déclaré que cette visite représentait « un geste amical », ajoutant : « Toutefois, je ne m’attends pas à ce que les pourparlers (au sujet de la normalisation des relations entre le Saint-Siège et la Chine populaire) progressent très rapidement. »
(1) Voir EDA 214, 238, 300, 401. Au sujet de déclarations de septembre 2005 de Mgr Celli à propos des relations sino-vaticanes, voir EDA 426
(2) Voir EDA 440, 441