Les Gardes Suisses, expression de la présence des laïcs dans l’Église catholique

Homélie de Benoît XVI

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ROME, Dimanche 7 mai 2006 (ZENIT.org) – « Parmi les multiples expressions de la présence des laïcs dans l’Église catholique, il y a aussi celle tout à fait particulière des Gardes Suisses Pontificaux » : le pape Benoît XVI s’est adressé en ces termes, en français, à la Garde suisse pontifical rassemblée samedi matin, 6 mai, en la basilique Saint-Pierre, à l’occasion de son jubilé et du serment des nouvelles recrues.

Le pape a prononcé son homélie en italien, en allemand, et en français.

« Parmi les multiples expressions de la présence des laïcs dans l’Église catholique, il y a aussi celle tout à fait particulière des Gardes Suisses Pontificaux, ces jeunes qui, motivés par l’amour du Christ et de l’Église, se mettent au service du Successeur de Pierre », disait le pape.

Le pape soulignait que certains gardes s’orientent ensuite vers la vie consacrée en disant : « Pour certains d’entre eux, l’appartenance à ce Corps de garde est limitée à une période dans le temps, pour d’autres elle se prolonge jusqu’à devenir le choix de toute leur vie. Pour quelques-uns, et je le dis avec une grande satisfaction, le service au Vatican les a conduits à mûrir la réponse à une vocation sacerdotale ou religieuse ».

« Pour tous cependant, être Garde Suisse signifie adhérer sans réserve au Christ et à l’Église, en étant prêt à donner sa vie pour cela. Le service effectif peut cesser, mais au-dedans on reste toujours Garde Suisse. C’est le témoignage qu’ont voulu donner environ quatre-vingt anciens Gardes qui, du 7 avril au 4 mai, ont accompli une marche extraordinaire de la Suisse jusqu’à Rome, en suivant au maximum l’itinéraire de la Via Francigena », ajoutait le pape.

Auparavant, Benoît XVI avait commenté les lectures en disant : « L’une des plus belles définitions du Règne de Dieu, nous la trouvons dans la deuxième lecture, un texte qui appartient à la partie exhortative de la Lettre aux Romains. L’apôtre Paul, après avoir exhorté les chrétiens à se laisser toujours guider par la charité et à ne pas être objets de scandale pour ceux qui sont faibles dans la foi, rappelle que le Règne de Dieu ‘est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint’ (Rm 14,17). Et il ajoute: ‘Celui qui sert le Christ de cette manière-là plaît à Dieu, et il est approuvé par les hommes. Recherchons donc ce qui contribue à la paix et ce qui nous associe les uns aux autres en vue de la même construction’ (Rm 14,18-19) ».

Benoît XVI soulignait l’appel des chrétiens à être artisans de paix. « Ce qui contribue à la paix, précisait le pape, constitue une expression synthétique et accomplie de la sagesse biblique, à la lumière de la révélation du Christ et de son mystère de salut. La personne qui a reconnu en Lui la Sagesse faite chair et qui a laissé tout le reste pour Lui devient ‘artisan de paix’, tant dans la communauté chrétienne que dans le monde; cela signifie qu’elle devient semence du Règne de Dieu qui est déjà présent et qui grandit jusqu’à sa pleine manifestation ».

« Dans la perspective du binôme Sagesse-Christ, la Parole de Dieu nous offre cependant une vision accomplie de l’homme dans l’histoire : la personne qui, fascinée par la sagesse, la cherche et la trouve en Christ laisse tout pour Lui, recevant en échange le don inestimable du Règne de Dieu et, revêtue de tempérance, de prudence, de justice et de force – les vertus ‘cardinales’ –, elle vit dans l’Église le témoignage de la charité », soulignait encore le pape.

Le pape a eu des paroles très chaleureuses de gratitude envers le service accompli par la Garde au cours de ses 5 siècles d’existence.

Il les exhortait : « Nourrissez-vous du Pain eucharistique et soyez avant tout des hommes de prière, afin que la sagesse divine fasse de vous d’authentiques amis de Dieu et des serviteurs de son Royaume d’amour et de paix. Dans le sacrifice du Christ, le service offert par la longue foule de ces 500 ans assume une signification pleine de signification et de valeur. En me faisant idéalement interprète des pontifes qu’au cours des siècles, votre Corps a servi fidèlement, j’exprime un remerciement mérité et senti, et, en regardant vers l’avenir, je vous invite à avancer acriter et fideliter, avec courage et fidélité ».

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ZENIT Staff

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