Missionnaire d’Afrique (Père Blanc) anglais, et parlant l’arabe, Mgr Fitzgerald avait été nommé, en 1987, par Jean-Paul II, secrétaire du conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux : il en était devenu le président en 2002.
En tant que tel, il a tissé des relations spéciales avec le monde religieux musulman, et chaque année, il adressait un message aux musulmans à l’occasion des principales fêtes ou du ramadan.
Le Saint-Siège a établi des relations spéciales avec l’université Al-Hazar du Caire, qui a une grande autorité dans l’islam : la nomination de Mgr Fitzgerald à ce poste délicat dans les circonstances actuelles pourrait signifier le souci du Vatican de développer davantage encore ses relations avec l’islam tolérant.
Réagissant à l’affaire des caricatures de Mahomet, le cardinal Martino avait récemment rappelé (cf. Zenit 10 février) « tout ce qu’a fait Jean-Paul II pour éviter que la guerre en Irak ne soit interprétée comme un affrontement entre l’Occident chrétien et l’islam ». « Il avait atteint cet objectif », avait-il souligné.
Cette nomination surprenante d’un chef de dicastère comme diplomate, pourrait signifier la volonté de Benoît XVI de poursuivre dans cette direction, font remarquer des observateurs à Rome : il lui fallait à ce poste un expert chevronné.