ROME, Vendredi 24 juin 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a effectué jeudi matin sa première visite officielle au président italien au palais du Quirinal. Il a quitté le Vatican vers 10 h 35 et il est rentré au Vatican vers 13 heures.
Le pape a d’abord été salué, place Pie XII, sur laquelle débouche la place Saint-Pierre, par une délégation du gouvernement italien et par le ministre des Affaires étrangères italien, M. Gianfranco Fini.
En route vers le Quirinal, le cortège papal s’est arrêté place de Venise où le pape a été salué par la Municipalité de Rome, et le maire de la ville, M. Walter Veltroni.
Benoît XVI est entré vers 11h au palais du Quirinal, où l’attendaient les plus hautes autorités de l’Etat, notamment les présidents italiens émérites, les présidents du sénat et de la chambre des députés, le président du Conseil, M. Silvio Berlusconi, et les membres du gouvernement. Le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano accompagnait Benoît XVI.
Benoît XVI a eu un entretien en tête à tête d’une demi-heure environ avec le président Carlo Azeglio Ciampi, qui lui-même s’était rendu au Vatican le 3 mai dernier.
Le pape a pu contempler le panorama sur Rome depuis la fenêtre du bureau du président, jusqu’à la coupole de Saint-Pierre. Après un échange familier avec M. et Mme Ciampi, le pape s’est dirigé, à travers les magnifiques salles du palais, vers la salle des Fêtes du palais présidentiel où les attendaient les plus hautes personnalités politiques de l’Etat mais aussi des représentants de la culture italienne, et la suite pontificale.
L’échange de présents a suivi celui des discours. Benoît XVI a offert au président une précieuse mosaïque représentant une Vierge à l’Enfant. Le président a offert au pape un livre sur le Palais du Quirinal avec une médaille en or commémorant la visite officielle de ce jeudi.
Le pape a ensuite reçu les honneurs militaires dans la cour du palais présidentiel, puis il pris congé du chef de l’Etat italien et a regagné le Vatican dans une Mercedes découverte.
Le pape s’est mis debout à la sortie du palais où la foule l’attendait. Et il est resté debout tout au long du parcours, appuyé sur le toit de la voiture, pour saluer la foule qui l’attendait, en dépit de la très forte chaleur. Benoît XVI était escorté par la Garde du président de la République à moto et à pied. La garde suisse pontificale attendait le pape place Saint-Pierre. Place Pie XII, Benoît XVI a pris congé de son escorte italienne en saluant ses membres un à un avant de rentrer au Vatican. Un geste souligné par les journaux télévisés italiens de la mi-journée.
Il s’agit de la huitième visite d’un pape au Quirinal depuis la fin de la « Question romaine », c’est-à-dire, le règlement, sous Mussolini, en 1929, du différend qui opposait l’Etat italien et le Saint-Siège depuis l’annexion par l’Italie des Domaines pontificaux en 1870. C’est à cette date que le palais du Quirinal est devenu palais royal, jusqu’en 1944, et après la proclamation de la République palais présidentiel.
La première visite d’un pape au palais a été celle de Pie XII en 1939 : le pape a tout tenté pour empêcher l’entrée de l’Italie dans la seconde guerre mondiale. Une autre visite qui est restée dans les mémoires est celle de Jean XXIII. Jean-Paul II s’y est rendu trois fois, en 1984, 1986 et 1998. Il aurait dû s’y rendre le 29 avril dernier.
Les relations entre le Saint-Siège et la république italienne sont réglées non seulement par les Pactes du Latran de 1929 mais par l’accord marquant leur révision, en 1984.
Les Romains ont l’habitude de plaisanter sur la largeur du Tibre à l’endroit où il est traversé par le pont Victor Emmanuel, que le pape a franchi au retour du Quirinal, pour signifier les bons ou moins bons rapports entre le Vatican et le Quirinal. Aujourd’hui, les media ont souligné : en ce moment le Tibre est assez « étroit ».