ROME, Mercredi 1er juin 2005 (ZENIT.org) – Au terme de leur visite « ad limina », les évêques du Burundi remercient le pape et lancent « un appel pressant à la communauté internationale ».
« Au terme de le visite ‘ad Limina Apostolorum’ du 23 au 28 mai 2005, les évêques catholiques du Burundi remercient le Saint-Père, le Pape Benoît XVI pour son accueil chaleureux, pour son écoute attentive des expériences pastorales de l’Eglise du Burundi, et pour son Message qui les réconforte dans leurs préoccupations de Pasteurs », déclare un communiqué des évêques du Burundi envoyé à l’Agence Fides, organe de la congrégation romaine pour l’Evangélisation des Peuples.
Ils « lancent un appel pressant à la communauté internationale, pour qu’elle intervienne de toute urgence, en soutenant les efforts en cours pour obtenir une paix durable par un effort financier décisif, afin que le Burundi ne retombe pas dans les violences et dans le chaos provoqués par le désespoir ».
Les évêques du Burundi se disent en effet « conscients des problèmes qui attendent l’Eglise et la nation burundaise dans un contexte de guerre fratricide qui est en train d’évoluer vers l’entente et la paix, grâce aux différents accords signés par les protagonistes ».
Pour rétablir définitivement la paix dans le pays, les Evêques donnent quelques indications : reconstruction intérieure des personnes ; reconstruction des infrastructures économiques et sociales détruites par la guerre ; rétablissement de la justice ; lutte serrée contre la pauvreté, les maladies endémiques, malaria et sida, contre l’ignorance et la corruption généralisée, phénomène relativement récent au Burundi, et qui préoccupe les évêques.
Le message souligne toutefois que « la paix et la réconciliation globale ne peuvent se réaliser si le Burundi reste écrasé par une dette extérieure exorbitante et n’obtient pas des pays créditeurs et des organismes internationaux l’allègement de ce poids très lourd ».
Enfin, les évêques du Burundi réaffirment leur engagement « à collaborer avec tous ceux qui travaillent pour la paix et la réconciliation du peuple burundais », et à « traduire cet engagement par des Synodes diocésains sur la paix et la réconciliation, et qui s’ouvriront dans un temps très bref ».