Ce mardi 1er juillet 2025, le cardinal Jean-Marc Aveline a pris officiellement ses fonctions à la présidence de la Conférence des évêques de France (CEF). Succédant à Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, il débute un mandat de trois ans, renouvelable une fois.
L’archevêque de Marseille a été élu en avril dernier lors de l’assemblée plénière des évêques à Lourdes. Pour l’assister, deux nouveaux vice-présidents ont été désignés : Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours et Mgr Benoît Bertrand, évêque de Pontoise. Un nouveau secrétaire général a également été nommé, le P. Christophe Le Sourt, qui était jusqu’à présent délégué national pour les relations de l’Église avec le judaïsme.
Âgé de 66 ans, le cardinal Aveline est membre du Dicastère pour les évêques et du Dicastère pour le dialogue interreligieux. Né en Algérie et profondément enraciné dans l’expérience méditerranéenne, il est réputé pour être un homme de dialogue, ouvert aux cultures et aux périphéries.
Les « chantiers » en cours de la CEF
Ancien Conseil permanent de la CEF © eglise.catholique.fr
En tant que nouveau président de la Conférence des évêques, le cardinal Jean-Marc Aveline arrive dans un contexte compliqué, marqué cependant par beaucoup d’espérance, principalement en ce qui concerne la forte hausse de demandes de baptêmes ou les avancées en termes de dialogue interreligieux et d’œcuménisme.
La lutte contre les abus sexuels dans l’Église est l’un des gros « chantiers » : un sujet traité largement par Mgr Éric de Moulins-Beaufort et qui doit être poursuivi. « Nous avons écouté ces récits ensemble. Le rapport de la Ciase disait : ‘de victime à témoin’. Maintenant, c’est de témoins à frères et sœurs, regardant ce qu’il s’est passé, prenant nos responsabilités et travaillant à ce que cela ne se reproduise plus, autant que faire se peut », avait confié le cardinal après la publication du rapport de la CIASE en 2021.
Mais d’autres sujets importants ou délicats attendent la nouvelle présidence. La CEF devra continuer, par exemple, à être présente dans le débat public français pour défendre notamment la vie et la dignité de la personne, et continuer à s’indigner contre les lois concernant la bioéthique, l’interruption volontaire de grossesse ou la fin de vie.
D’autres défis en France concernent la baisse de la pratique religieuse et la sécularisation, la crise des vocations, les difficultés rencontrées par l’enseignement catholique, le travail de relation avec les fidèles traditionalistes ainsi que l’organisation de l’Église de France et sa gouvernance.
