© Custodie de Terre Sainte

© Custodie de Terre Sainte

L’agonie de Jésus, vrai Dieu et vrai homme

Pèlerinage de Carême à Gethsémani

Share this Entry

Première publication le 27 mars 2025

Pour le deuxième pèlerinage de Carême, le 26 mars, les frères franciscains de la Custodie de Terre Sainte se sont retrouvés à Gethsémani, le lieu de l’agonie de Jésus.

Le lieu de l’agonie

La Basilique de l’Agonie, qui s’élève au pied du Mont des Oliviers, à l’endroit connu sous le nom de Gethsémani, abrite un rocher sur lequel est tombée, selon la tradition, la sueur de sang du Christ alors qu’Il priait le Père d’éloigner de lui le calice de la Passion. La scène, décrite par l’évangéliste Luc, est représentée dans le grand mosaïque de l’abside.

La station quadragésimale

La célébration eucharistique a été présidée par le Frère Alberto J. Pari, secrétaire de la Custodie de Terre Sainte. Le gardien du couvent, Frère Zacheusz Drazek, et Frère Piermarco Luciano,vicaire de la fraternité de Saint-Sauveur, ont concélébré avec lui.

L’homélie a été prononcée par le Frère Ulise Zarza, formateur au Séminaire théologique international de Jérusalem et professeur de patristique au Studium Theologicum Hierosolymitanum, qui a été appelé cette année à animer les méditations de tous les pèlerinages.

De Nicée à Gethsémani

Dans un parcours qui unit la parole de l’Évangile et la mémoire du Concile de Nicée – 1700 ans après sa célébration -, leFrère Ulise a axé sa méditation sur «l’agonie de Dieu», à partir du concept de «consubstantialité» (l’affirmation selon laquelle le Fils est «de la même substance» que le Père), inséré dans le texte du Credo de Nicée.

“À l’époque, tous les Pères ont dû faire un chemin de discernement, laissant de côté leurs opinions et accueillant ce que l’Esprit disait à l’Église. Il s’agissait alors, a souligné le Frère Ulise, d’«un chemin de discernement ecclésial», et c’est le même cheminement qui est demandé aux fidèles d’aujourd’hui”.

L’agonie de Dieu

“À Gethsémani, nous contemplons non pas un simple homme qui souffre, mais le Fils de Dieu qui rachète le monde”, a souligné Frère Ulise. “À la lumière des enseignements de Nicée, et plus particulièrement du mot «consubstantiel», la scène de Gethsémani nous place devant un Dieu qui, paradoxalement, souffre et agonise; celui qui souffre à Gethsémani ne saurait être une simple créature, car une simple créature ne pourrait pas porter le poids du péché du monde et encore moins le racheter. Devant nous se tient le Christ, c’est-à-dire Dieu manifesté dans notre chair humaine ; c’est Lui qui ici prend sur lui la douleur et le péché du monde”.

Invitation à la foi

Une invitation claire et nette a résonné à Gethsémani : «Veillez et priez, pour ne pas céder à la tentation». “L’Église est donc appelée à «veiller», a dit le Frère Ulisse, pour ne pas se laisser entraîner par les idéologies et séduire par les images déformées de son Époux, le Christ”.

“Depuis Gethsémani, 1700 ans après le Concile de Nicée, une invitation claire résonne encore aujourd’hui, à renouveler la profession de foi en Jésus-Christ, Fils de Dieu, «lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu» et à mettre au centre de notre contemplation et de notre adoration le Christ, le Verbe de Dieu incarné”.

Marinella Bandini

Share this Entry

Custodie de Terre Sainte

La Custodie de Terre Sainte fait partie d’un Ordre religieux de l’Église catholique, l’Ordre des Frères mineurs, les Franciscains. Acteurs de premier plan dans les Lieux Saints, les frères Mineurs accomplissent leur mission sur cette terre accompagnés par leur fondateur, Saint François. Les premiers frères arrivèrent en Terre Sainte en 1217, conduits par Fr. Elie da Cortona. Depuis lors, ils ont toujours relevé les défis de l’époque afin de pouvoir transmettre la Grâce des Lieux Saints à toute l’humanité et de partager leur vie avec les « pierres vivantes », les Communautés chrétiennes locales. Retrouvez toutes les informations sur le site internet de la Custodie de Terre Sainte.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel