Carlo Acutis (1991-2006) © walkinghumblywithgod.com

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Les reliques de Carlo Acutis aux enchères sur internet

L’Église catholique obtient une enquête judiciaire 

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Fin mars, l’Église catholique italienne a lancé un appel aux autorités civiles face à la vente illicite de prétendues reliques de Carlo Acutis, jeune italien décédé en 2006 dont la canonisation est prévue à Rome le 27 avril prochain. 

Des mèches de cheveux, des morceaux de vêtements ou des objets attribués au bienheureux ont été mis aux enchères sur internet, à des prix exorbitants et pour certains dotés de faux certificats d’authenticité.

À Assise, où repose le corps de Carlo Acutis, Mgr Domenico Sorrentino a dénoncé ce trafic. Que les reliques soient authentiques ou non, ce commerce est totalement illicite, car il s’agit d’un commerce de « biens spirituels », appelé « simonie ». Le droit canonique ne permettant pas ce type de commerce, les reliques des saints sont données gratuitement par les évêques. Tout au plus, les offrandes sont faites au sanctuaire d’où elles proviennent. 

« Je crains que Satan n’y ait mis la main » 
Carlo Acutis repose au sanctuaire de la Spoliation à Assise © Wikipedia.org

Carlo Acutis repose au sanctuaire de la Spoliation à Assise © Wikipedia.org

L’évêque d’Assise a porté plainte en particulier pour la vente aux enchères d’une relique de cheveux de Carlo. Mise en ligne par un inconnu, cette relique authentifiée par la postulation dépasse le prix de 2 000 €. L’évêque en a demandé la saisie et une enquête a été ouverte par le parquet de Pérouse. 

« Nous ne savons pas si les reliques sont vraies ou fausses », a déclaré Mgr Sorrentino, « mais même si tout cela était inventé, s’il y avait tromperie, nous serions en présence non seulement d’une escroquerie, mais aussi d’une insulte au sentiment religieux. »

 « Il y a d’autres reliques attribuées à Carlo circulant sur le web. Il existe un marché de reliques concernant divers saints, comme notre François, avec une liste de prix. C’est inadmissible » ajoute l’évêque : « À quoi peut mener l’idole de l’argent ?… Je crains que Satan n’y soit pour quelque chose ». 

 

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Anne van Merris

Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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