Angélus de la solennité de l’Épiphanie © Vatican Media

Angélus de la solennité de l’Épiphanie © Vatican Media

Sommes-nous bergers, mages ou prêtres et théologiens ?

Angélus de la solennité de l’Épiphanie (texte intégral)

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Après la célébration de la sainte messe dans la basilique vaticane en la solennité de l’Épiphanie du Seigneur, le Saint-Père s’est adressé à la foule depuis une fenêtre du Palais apostolique du Vatican pour réciter l’Angélus avec les fidèles et les pèlerins rassemblés sur la place Saint-Pierre. Voici les mots du pape pour introduire la prière mariale :

 

Chers frères et sœurs, joyeuse fête de l’Épiphanie !

Aujourd’hui, l’Église célèbre la manifestation de Jésus, et l’Évangile se concentre sur les mages qui, au terme d’un long voyage, arrivent à Jérusalem pour adorer le Roi des Juifs, guidés par l’étoile (cf. Mt 2, 1-12).

Si nous prêtons attention, nous découvrons quelque chose d’un peu étrange : tandis que les mages venus de loin arrivent pour trouver Jésus, ceux qui se trouvent à proximité ne font pas un pas vers la grotte de Bethléem. Attirés et guidés par l’étoile, les mages doivent faire face à des dépenses considérables, offrir leur temps et accepter les risques et les incertitudes qui ne manquaient jamais à l’époque. Pourtant, ils surmontent toutes les difficultés pour arriver à voir le Roi-Messie, parce qu’ils savent que quelque chose d’unique dans l’histoire de l’humanité est en train de se produire et qu’ils ne veulent pas manquer le rendez-vous.

En revanche, les habitants de Jérusalem, qui devraient être les plus heureux et les plus prêts à venir, restent inertes. Les prêtres et les théologiens interprètent correctement les Saintes Écritures et indiquent aux Mages où trouver le Messie, mais ils ne bougent pas de leur « chaire ». Ils sont satisfaits de ce qu’ils ont et ne se mettent pas en quête, ils ne pensent pas qu’il vaille la peine de quitter Jérusalem, d’accompagner les Mages jusqu’à Bethléem, même s’il ne s’agit que de quelques kilomètres.

Ce fait, frères et sœurs, nous fait réfléchir et, d’une certaine manière, nous provoque, car il soulève la question suivante : à quelle catégorie appartenons-nous aujourd’hui ? Sommes-nous plus proches des bergers, qui se sont précipités vers la grotte cette nuit-là, et des mages d’Orient, qui sont partis avec confiance à la recherche du Fils de Dieu fait homme, ou sommes-nous plus proches de ceux qui, bien que physiquement très proches de Lui, n’ouvrent pas les portes de leur cœur et de leur vie, restent fermés et insensibles à la présence de Jésus ? Dieu est venu à notre rencontre, il a comblé par amour l’immense distance qui le séparait de nous, il est « né d’une femme », petit et nécessitant de tout. Et nous ? Allons-nous à sa rencontre, essayons-nous de le connaître ou continuons-nous notre chemin comme si de rien n’était ?

Demandons à la Vierge Marie de nous aider pour que, imitant les bergers et les Mages, nous puissions reconnaître Jésus près de nous, dans l’Eucharistie, dans les pauvres, dans les abandonnés, dans les prisonniers et, en donnant un peu de notre temps et de notre énergie à Dieu et au prochain, que nous puissions trouver la consolation en consolant, trouver le soulagement en relevant, que nous puissions trouver un sens à notre existence en devenant un signe d’espérance pour ceux que nous rencontrons.

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Pape François

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