Chers frères et sœurs,
Ces derniers jours, on a commémoré le quarantième anniversaire du Traité de paix et d’amitié entre l’Argentine et le Chili. Grâce à la médiation du Saint-Siège, ce traité a mis fin à un terrible différend qui avait conduit l’Argentine et le Chili au bord de la guerre. Cela montre que lorsque l’on renonce à l’usage des armes et que l’on s’engage dans le dialogue, on emprunte une bonne voie.
Je salue le cessez-le-feu qui a été conclu ces derniers jours au Liban et j’espère qu’il sera respecté par toutes les parties, permettant ainsi à la population des régions impliquées dans le conflit – tant libanaise qu’israélienne – de rentrer chez elle rapidement et en toute sécurité, avec l’aide précieuse de l’armée libanaise et des forces de maintien de la paix des Nations unies. Dans cette situation, j’adresse un appel urgent à tous les hommes politiques libanais, afin que le président de la République soit élu immédiatement et que les institutions reprennent leur fonctionnement normal, de manière à procéder aux réformes nécessaires et à assurer au pays son rôle d’exemple de coexistence pacifique entre les différentes religions.
J’espère que la lueur de paix qui est née pourra conduire à un cessez-le-feu sur tous les fronts, en particulier à Gaza. J’ai à cœur la libération des Israéliens toujours retenus en otage et l’accès à l’aide humanitaire pour la population palestinienne sinistrée. Et prions pour la Syrie, où la guerre a malheureusement repris, faisant de nombreuses victimes. Je suis très proche de l’Église en Syrie. Prions !
J’exprime mon inquiétude, ma tristesse, face au conflit qui continue à ensanglanter l’Ukraine tourmentée. Depuis près de trois ans, nous assistons à une terrible succession de morts, de blessés, de violences et de destructions… Les enfants, les femmes, les personnes âgées et les faibles sont les premières victimes. La guerre est une horreur, la guerre est un affront à Dieu et à l’humanité, la guerre n’épargne personne, la guerre est toujours une défaite, une défaite pour l’humanité entière.
Pensez que l’hiver arrive et risque d’aggraver les conditions de vie de millions de personnes déplacées. Ce seront des mois extrêmement difficiles pour eux. La coïncidence de la guerre et du froid est tragique. Je renouvelle une fois de plus mon appel à la communauté internationale, et à tous les hommes et femmes de bonne volonté, pour qu’ils mettent tout en œuvre pour arrêter cette guerre et faire prévaloir le dialogue, la fraternité et la réconciliation. Il faut un engagement renouvelé à tous les niveaux.
Et alors que nous nous préparons à Noël, alors que nous attendons la naissance du Roi de la Paix, donnons à ces peuples une espérance concrète. La recherche de la paix n’est pas la responsabilité de quelques-uns, mais de tous. Si l’accoutumance et l’indifférence aux horreurs de la guerre prévalent, c’est toute la famille humaine qui est vaincue. Toute la famille humaine est vaincue. Chers frères et sœurs, ne nous lassons pas de prier pour cette population si éprouvée et implorons de Dieu le don de la paix.
Je vous salue tous affectueusement, fidèles de Rome et pèlerins venus d’Italie et de divers pays. Je salue en particulier les groupes de Barcelone, de Murcie et de Valence – et je pense à Valence, qui souffre – et de Gerovo, en Croatie. Je salue les fidèles d’Arco di Trento et ceux de Sciacca, ainsi que le groupe romain de Gioventù Ardente Mariana. Et je salue les jeunes de l’Immacolata.
Je vous souhaite à tous un bon dimanche et un bon début d’Avent. N’oubliez pas de prier pour moi. Bon appétit et arrivederci !