Lors de l’audience de ce mercredi, le pape François n’a pas donné une catéchèse habituelle, mais a choisi d’aborder la question des migrants dans le monde. Il a parlé de tous ceux qui traversent les mers et les « déserts », ces zones dangereuses et mortelles, pour tenter de trouver un endroit où vivre en sécurité.
Il a expliqué que la mer et le désert sont également des lieux bibliques chargés d’une valeur symbolique : des lieux de souffrance et de désespoir, mais aussi des lieux de libération et de rédemption.
Puis, le Saint-Père a dénoncé ces trop nombreux migrants morts, alors qu’ils auraient pu être sauvés. Car « il y a ceux qui travaillent systématiquement par tous les moyens à repousser les migrants. Et cela, en toute conscience et responsabilité, est un péché grave ». Il a cependant remercié et loué « les efforts de tant de bons samaritains, qui font tout leur possible pour secourir et sauver les migrants blessés et abandonnés ».
Salutations aux pèlerins de langue française et arabe
En accueillant les pèlerins de langue française, le pape a salué en particulier un groupe du Burkina Faso et un groupe du Sénégal, conduits par Mgr Paul Abel Mamba. « Prions saint Augustin que nous fêtons aujourd’hui, afin que les mers et les déserts deviennent des espaces où Dieu puisse ouvrir des voies de liberté et de fraternité », leur a-t-il dit.
Aux fidèles de langue arabe, il leur a demandé d’unir leurs cœurs et leurs forces « pour que les mers et les déserts ne soient pas des cimetières, mais des espaces où Dieu peut ouvrir des chemins de liberté et de fraternité ».
Autres salutations
Le pape François a ensuite salué des pèlerins italiens, en particulier des séminaristes et des jeunes confirmands. Il a encouragé ces derniers à « participer fidèlement à la messe dominicale » et à s’approcher du sacrement de la confession. « C’est la rencontre avec Jésus qui pardonne nos péchés et nous aide à faire le bien. On dit – mais ce sont de mauvaises langues, je crois – que la confirmation est le sacrement de l’adieu, qu’une fois reçue, on ne revient plus à l’Église. Je crois que ce n’est pas vrai : on revient toujours à l’Église », a-t-il insisté.
Enfin, il a invoqué une nouvelle fois le don de la paix dans les pays en guerre tels que la Palestine, Israël, l’Ukraine, le Myanmar et le Nord-Kivu, en République démocratique du Congo.
Avant de donner sa bénédiction finale, le pape s’est adressé aux jeunes, aux malades, aux personnes âgées et aux jeunes mariés : « À l’imitation de saint Augustin, dont nous célébrons aujourd’hui la mémoire liturgique, soyez assoiffés de vraie sagesse et cherchez sans cesse le Seigneur, source vivante de l’amour éternel. »