Le sanctuaire de la "Trinité miséricorde" se situe dans la diocèse de Côme, en Italie  © trinitamisericordia.net 

Le sanctuaire de la "Trinité miséricorde" se situe dans la diocèse de Côme, en Italie  © trinitamisericordia.net 

Sanctuaire de Maccio, en Italie : le Vatican donne son accord

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Le Dicastère pour la doctrine de la foi donne son « nihil obstat » à la dévotion liée au sanctuaire italien

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Mercredi 24 juillet 2024, le Dicastère pour la doctrine de la foi a accordé son « nihil obstat » (« rien ne s’oppose ») à la dévotion liée au sanctuaire diocésain italien de Maccio di Villa Guardia, situé dans la province de Côme, en Lombardie. Cet accord est donné toutefois sous certaines conditions.

Depuis la publication des Normes procédurales pour le discernement des phénomènes surnaturels présumés, le 17 mai dernier, il s’agit de la cinquième annonce officielle du Dicastère à propos d’apparitions ou de phénomènes surnaturels.

Le préfet du Dicastère, le cardinal Víctor Manuel Fernández, reconnait en ce lieu « l’action de l’Esprit Saint » dans les expériences mystiques et les écrits spirituels de Gioacchino Genovese, qui soulignent la centralité de la Sainte Trinité en tant que « source de miséricorde ».

Une expérience spirituelle relatée par écrit 

Les événements spirituels à Maccio di Villa Guardia ont commencé en 2000. Un paroissien, enseignant, marié et père de deux filles, a reçu une « voix intérieure » qui l’a guidé et lui a donné des indications précises à rapporter à son confesseur et, par la suite, à l’autorité de l’Église.

Église paroissiale de Maccio, lieu des expériences spirituelles de Gioacchino Genovese © Sanctuary of the SS. Trinity Mercy

Église paroissiale de Maccio, lieu des expériences spirituelles de Gioacchino Genovese © Sanctuary of the SS. Trinity Mercy

Dans ces « visions intellectuelles », Gioacchino Genovese a eu des révélations du mystère de la Sainte Trinité. En 2005, la « voix intérieure » lui a demandé d’impliquer d’autres personnes dans sa prière, notamment à travers des neuvaines d’adoration et de supplication, vécues le soir dans l’église paroissiale et sous la direction de prêtres.

Entre octobre 2009 et juin 2010, des phénomènes particuliers liés à l’autel de l’église se sont également produits : la présence de traces d’eau (les analyses scientifiques ont exclu d’autres agents) qui « exsudent » de l’autel lui-même, et laissent des marques.

Entre-temps, à la demande de l’Église, Gioacchino Genovese a commencé à mettre par écrit son expérience. Suite à une Commission d’étude diocésaine créée en avril 2010, ces écrits ont révélé une profonde spiritualité et une perspective pastorale solide.

L’évêque du lieu a alors décidé, le 28 novembre 2010, de donner le titre de « sanctuaire diocésain » à l’église paroissiale de Maccio, où se sont déroulés la plupart des événements, en la dédiant à la Sainte Trinité.

Les interventions de la « Trinité miséricorde »

« Dans les écrits de M. Genovese », écrit le cardinal Fernandez à l’évêque de Côme, Mgr Oscar Cantoni, « le message de Miséricorde qui jaillit du ‘Nous trinitaire’ est chargé de beauté. Dans le Fils de Dieu fait homme, depuis son Incarnation jusqu’à aujourd’hui, l’amour infini de la Communion trinitaire se manifeste pour nous. »

Dès 2005, des prières ont été vécues à plusieurs dans l'église paroissiale et sous la direction de prêtres © Sanctuary of the SS. Trinity Mercy

Dès 2005, les prières ont été vécues à plusieurs dans l’église paroissiale et sous la direction de prêtres © Sanctuary of the SS. Trinity Mercy

Le cardinal rappelle cependant que certains points seraient encore à clarifier, notamment des imprécisions au niveau théologique : « Il n’est certainement jamais facile de s’exprimer avec précision sur le mystère de la Sainte Trinité ; et si cela est vrai pour les grands théologiens et pour le Magistère de l’Église elle-même, cela devient encore plus complexe lorsqu’on tente d’exprimer avec des mots humains ce qui se vit dans une expérience spirituelle. » 

Il souligne également qu’il ne s’agit pas d’imputer des erreurs à l’ensemble des écrits de M. Genovese, et que l’aide d’experts permet d’interpréter et expliquer certains passages. À la lumière de leurs études, l’expérience spirituelle de Gioacchino Genovese ne « contient pas d’éléments théologiques ou moraux contraires à la doctrine de l’Église ».

« En général, il faut toujours se rappeler que les fruits authentiques de l’Esprit Saint ‘’semblent parfois liés à des expériences humaines confuses, à des expressions théologiquement imprécises’’ (Normes 14) ou à des ‘’éléments purement humains’’ (art. 15, §2). » 

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Anne van Merris

Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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