Le Dicastère pour la doctrine de la foi suggère que les messages de Pierina Gilli peuvent être classés dans la catégorie d’approbation la plus élevée, ce qui indique une disposition favorable à la vénération de « Maria Rosa Mystica ».
Le Dicastère pour la doctrine de la foi a émis une conclusion favorable sur les messages de Pierina Gilli, une voyante qui affirme avoir reçu des apparitions de la Vierge Marie sous le titre de « Marie Rose mystique ». Cette évaluation est basée sur les nouvelles dispositions prises pour l’évaluation des phénomènes surnaturels, a indiqué le Dicastère dans une lettre publiée le 8 juillet et adressée à l’évêque de Brescia.
Résultats de l’examen
Le cardinal Victor Manuel Fernandez, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, a déclaré que les messages de Pierina Gilli ne contenaient aucun élément contraire à l’enseignement de l’Église catholique en matière de foi et de morale. L’évaluation a conclu qu’il n’y avait pas d’aspects moraux négatifs ou critiques dans les messages et a mis en évidence plusieurs aspects positifs, bien que certains nécessitent des éclaircissements pour éviter les malentendus.
En particulier, la lettre souligne que, bien que la présentation du rôle de Marie puisse parfois sembler la placer comme médiatrice indispensable au salut, il convient de se rappeler que le Christ est le seul Sauveur. Dans l’ensemble, il est clair que l’intention de Pierina Gilli n’est pas de présenter Dieu et le Christ comme distants, mais que son étude vise à mettre en évidence la valeur de la médiation maternelle de Marie sans détourner l’attention du rôle du Christ.
Contexte historique et procédure
Pierina Gilli (1911-1966) affirmait avoir reçu des messages de la Vierge Marie, qui se présentait comme la « Rose mystique ». Ce titre marial, que l’on retrouve dans les litanies de Lorette et qui remonte au Cantique des cantiques de l’Ancien Testament, a fait l’objet d’une dévotion dans différents contextes.
L’évaluation actuelle du Dicastère fait suite à un examen préliminaire qui avait classé les messages comme non crédibles. Toutefois, un nouvel examen mené entre 2013 et 2022 a conclu que les visions pouvaient être authentiques. En 2014, l’Église a reconnu la « Rosa Mystica Fontanelle Foundation », dédiée à la dévotion inspirée par les apparitions.
Les nouvelles règles d’évaluation des phénomènes surnaturels
La nouvelle procédure d’évaluation des phénomènes surnaturels, mise en œuvre à la mi-mai, ne vise pas à déterminer définitivement le caractère surnaturel d’un événement, mais à le classer dans différentes catégories. Celles-ci vont de « Nihil obstat » (rien ne s’oppose à la vénération) à « Prohibetur et obstruatur » (à prohiber et à empêcher), selon la prédominance des aspects positifs ou critiques.
L’évêque diocésain, en concertation avec la conférence épiscopale nationale, doit enquêter sur les faits et émettre un avis, qui est soumis au Dicastère pour approbation. Cette procédure garantit que tout phénomène considéré comme surnaturel est soigneusement évalué avant d’être autorisé à être vénéré publiquement.
Prochaines étapes
Avec l’évaluation favorable du Dicastère, l’évêque de Brescia a maintenant la responsabilité de faire connaître les conclusions et de décider des prochaines étapes. Le Dicastère pour la doctrine de la foi suggère que les messages de Pierina Gilli peuvent être classés dans les catégories d’approbation les plus élevées, indiquant une disposition favorable à la vénération de « Maria Rosa Mystica ».
En revanche, le Dicastère a également utilisé ses nouvelles normes pour émettre une « Declaratio de non supernaturalitate » dans le cas d’une prétendue apparition mariale à Trevignano, près de Rome, démontrant ainsi son engagement à une évaluation rigoureuse et objective de tous les phénomènes.