Vendredi 5 juillet 2024, le Dicastère pour la doctrine de la foi a annoncé que Mgr Carlo Maria Viganò, archevêque italien, ne fait officiellement plus partie de l’Église catholique.
Suite au procès pénal de l’archevêque, la décision de l’excommunication « latae sententiae », c’est-à-dire « automatiquement encourue », a été prononcée : « À l’issue du procès pénal, Mgr Carlo Maria Viganò a été déclaré coupable du crime réservé de schisme. »
Depuis plusieurs années, Mgr Viganò est en conflit ouvert avec le pape François. Il a fait des « déclarations publiques de refus de reconnaissance et de soumission au souverain pontife, de communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis, et de la légitimité et de l’autorité magistérielle du Concile œcuménique Vatican II ».
Ancien nonce apostolique aux États-Unis et ancien secrétaire général du Gouvernorat de la Cité du Vatican, il a lui-même divulgué le 20 juin dernier, sur son compte X, le décret le convoquant à Rome pour répondre aux accusations.
L’excommmunication est une peine rare et grave dans l’Église catholique, surtout envers un évêque. Mgr Carlo Viganò ne pourra plus recevoir ni administrer les sacrements, ne pourra plus célébrer les autres cérémonies du culte liturgique ni en prendre part, ne pourra exercer des responsabilités, des ministères ou des fonctions ecclésiastiques, ni accomplir des actes de gouvernement.
Mais l’excommunication est aussi une invitation à la repentance, et laisse toujours possible le retour à la pleine communion. La levée de la censure dans de tels cas est réservée au Siège apostolique du Vatican.