Ce mardi 7 mai 2024, les évêques catholiques australiens ont officiellement approuvé une nouvelle liturgie adaptée à la langue et à la culture aborigènes.
La « messe de la Terre du Saint-Esprit » doit encore être soumise au Dicastère pour le culte divin, bien qu’elle soit déjà célébrée dans des régions reculées d’Australie depuis plus de 50 ans, avec l’accord tacite du Vatican.
Selon la revue Crux, le Conseil national catholique aborigène a décrit cette liturgie comme une « messe distinctive qui fusionne magnifiquement la tradition catholique et la culture aborigène, créant ainsi une célébration unique de la foi.(…) Cette messe n’est pas simplement une pratique liturgique, mais l’expression tangible de l’engagement de l’Église à reconnaître et à valoriser les dimensions spirituelles et culturelles de la vie des peuples indigènes. »
Depuis le début de son pontificat, le pape François manifeste souvent son intérêt pour les peuples autochtones. Lors du Synode des évêques sur l’Amazonie de 2019, il a souligné la nécessité d’une meilleure inculturation de la foi dans ces communautés, notamment à travers la liturgie et dans la création de séminaires pour favoriser les vocations locales.
Le Saint-Père reçoit régulièrement au Vatican des chefs de peuples autochtones, à l’image de Mundiya Kepanga, chef coutumier de Papouasie-Nouvelle-Guinée, le 8 mai dernier. Il a en outre prévu en septembre prochain un voyage apostolique en Asie et en Océanie, avec des escales en Indonésie, au Timor oriental, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et à Singapour.
Avant lui, lors d’une visite à Alice Springs en 1986, le pape Jean-Paul II avait déclaré aux aborigènes et aux insulaires du détroit de Torres, au nord du pays : « Vous faites partie de l’Australie et l’Australie fait partie de vous… L’Église en Australie ne sera pas pleinement l’Église que Jésus veut, tant que vous n’aurez pas apporté votre contribution à sa vie et que cette contribution n’aura pas été joyeusement reçue par d’autres.»