Le régime dictatorial du Nicaragua continue sa persécution contre l’Église catholique, et multiplie de fortes interventions à son encontre.
Tout au long du Carême et de la Semaine sainte, 4 800 processions en extérieur ont été interdites par le gouvernement. Certaines processions ont été autorisées dans l’enceinte des églises, mais à la dernière minute, la police nationale pouvait se présenter et donner un contre-ordre pour qu’elles ne se fassent pas, sous peine d’emprisonnement des participants.
Depuis quelques temps, les autorités nicaraguayennes ordonnent aux maires d’organiser des événements devant les églises et les cathédrales. Ces faits n’avaient été observés initialement que dans certains diocèses, mais sont désormais très répandus. Par exemple, un ring de boxe a été installé en avril devant la cathédrale de León, à l’ouest du pays.
Ces initiatives de gouvernement ont pour objectif de perturber et suspendre les offices, explique sur X une nicaraguayenne. Pour cette avocate en exil, le régime de Daniel Ortega « veut éradiquer complètement la foi du peuple catholique pour que l’Église disparaisse ».
Désormais, le simple fait de manifester publiquement sa foi au Nicaragua expose les citoyens à un grave danger d’arrestation par la police. Personne n’est à l’abri, ni le clergé, ni les laïcs. Les prêtres sont constamment surveillés, et bon nombre d’entre eux ont reçu des menaces de mort pour avoir osé dénoncer l’injustice.
Depuis 2018, de nombreux actes d’intimidation et de vexation contre les catholiques au Nicaragua ont été recensés : expulsions de communautés religieuses et de prêtres ou d’évêques, fermeture d’universités catholiques, spoliations d’associations religieuses, interdiction des processions.