À l’occasion de l’année jubilaire marquant les 800 ans des stigmates reçus par saint François d’Assise, le pape a rencontré le 5 avril dernier la famille franciscaine italienne, venue de la Verna et de Toscane.
Saint François est le premier stigmatisé reconnu par l’Église catholique. Le 17 septembre 1224, le saint d’Assise se trouvait sur le mont Alverne, dans la province d’Arezzo. Le Christ crucifié lui est apparu sous la forme d’un séraphin dont les mains et les pieds étaient attachés à une croix. La vision disparaissant, le corps de François a montré aussitôt des signes visibles de marques de clous aux mains, aux pieds et au côté, comme les cinq blessures de Jésus.
Deux avant sa mort, François a accepté ce don avec humilité, une pauvreté d’esprit et une désappropriation totale. Ces stigmates ont donné au monde un signe de la conformité de sa vie avec celle du Christ.
Lors de l’audience, le pape a invité les franciscains à contempler et à suivre le Christ pauvre et crucifié, à l’image des stigmates reçues par François qui « rappellent la douleur subie pour notre amour et notre salut par Jésus dans sa chair ; mais ils sont aussi le signe de la victoire pascale : c’est précisément à travers les plaies que la miséricorde du Crucifié ressuscité, comme à travers des canaux, coule jusqu’à nous ».
Le pape leur a demandé de ne jamais se lasser de pardonner, d’être des porteurs de guérison, de fraternité, et de garder saint François comme compagnon de route. Il les a exhortés à s’adresser « de manière particulière aux « stigmatisés » qu’ils rencontrent : ceux qui sont « marqués » par la vie, qui portent les cicatrices de la souffrance et de l’injustice subie ou des erreurs commises ».
Il leur a ensuite expliqué que la miséricorde apportée au monde actuel se nourrit des stigmates du Christ car elle est une « force qui coule du côté du Christ ».
« Ô François », a conclu le pape en adressant une prière au saint d’Assise, « fais que tes stigmates soient pour nous et pour le monde des signes lumineux de vie et de résurrection afin qu’ils indiquent de nouveaux chemins de paix et de réconciliation. »