Par Amy Balog
La minuscule communauté chrétienne de Turquie préserve une ancienne présence chrétienne, faisant de ce pays une « Terre sainte oubliée », selon un archevêque.
Avec seulement « 150 000 chrétiens sur les quelque 85 millions de personnes vivant en Turquie », l’archevêque d’Izmir, Mgr Martin Kmetec, a déclaré que les programmes d’aide étaient essentiels pour permettre à l’Église de survivre.
L’archevêque Kmetec a expliqué à l’organisation caritative catholique Aide à l’Église en détresse (AED) que son archidiocèse ne comptait que 5 000 catholiques et ne disposait pas de revenus suffisants pour entretenir ses églises et autres bâtiments historiques.
Mgr Kmetec a déclaré que l’Église avait le devoir de préserver sa présence en Turquie, ajoutant : « Nous sommes redevables au Christ de le faire. Nous sommes redevables à l’histoire. Et nous sommes redevables aux martyrs ». Il a insisté sur ce point : « L’Église d’Izmir est la seule des sept Églises de l’Apocalypse à avoir survécu jusqu’à aujourd’hui. »
Parmi les sites paléochrétiens importants de l’archidiocèse d’Izmir figurent les ruines d’Éphèse – où l’apôtre saint Paul a vécu et enseigné pendant plus de deux ans -, la maison de la Vierge Marie et la tombe de l’apôtre saint Jean. L’archidiocèse couvre également la région où saint Polycarpe a été martyrisé et où son élève saint Irénée est né au deuxième siècle.
L’archevêque a déclaré que la plupart des catholiques de son archidiocèse étaient historiquement des Levantins – des descendants de catholiques européens qui s’étaient installés dans l’Empire ottoman – mais que leur nombre avait diminué, compensé par « la migration de catholiques d’Afrique et d’Asie vers la Turquie ». Il a ajouté que l’aide de l’AED a été une bouée de sauvetage pour la communauté chrétienne de la région.
Les projets menés dans l’archidiocèse comprennent l’aide d’urgence aux réfugiés chrétiens du Moyen-Orient et d’Afrique, la fourniture de matériel catéchétique et le soutien aux séminaristes.
L’AED a fourni plus de 410 000 £ (485 000 €) au cours des cinq dernières années, notamment pour la rénovation de l’église St Polycarpe et d’autres églises d’Izmir endommagées par un tremblement de terre en 2020.