La Paz, 16 février 2024
La Conférence épiscopale bolivienne (CEB) a annoncé sa décision de porter plainte devant la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) pour
la fermeture de l’école normale supérieure catholique Sedes Sapientiae.
Le président du secteur de l’éducation de la CEB, Monseigneur Fernando Bascopé, a déclaré lors d’une conférence de presse qu’une action en justice serait engagée pour que la CIDH examine le cas de la fermeture de l’institut et juge des éventuelles violations des droits fondamentaux par l’État.
Les faits remontent à 2010 et font suite à la promulgation de la loi sur l’éducation, visant à nationaliser la formation. Cette loi interdit la création d’établissements privés délivrant des diplômes universitaires, ce qui a entrainé a la fermeture de deux écoles normales gérées l’une par l’Église catholique et, l’autre, par les Adventistes.
Au cours de la conférence de presse, Monseigneur Bascopé a dénoncé le fait que la fermeture de l’institut violait le droit à la liberté éducative et religieuse. Il a souligné qu’en empêchant l’Église d’ouvrir son école normale, l’État bolivien portait atteinte à la liberté d’enseignement et violait le droit à l’éducation.
Il a également fait valoir que la fermeture de l’institut portait atteinte à l’autonomie de l’Église de poursuivre ses propres objectifs, notamment l’éducation religieuse. Il a exhorté les autorités à réexaminer la situation et à garantir le respect des droits fondamentaux inscrits dans la Constitution et les traités internationaux signés par la Bolivie.