Si l’autorisation est accordée, une nouvelle université privée verra le jour à Hong Kong, la troisième de la ville, aux côtés des universités existantes Shue Yan et Hang Seng. La particularité de cette université est qu’elle sera la première université catholique de la région et qu’elle ne se limitera pas aux professions de santé, comme l’Institut Caritas d’enseignement supérieur. Selon les annonces précédentes du diocèse, la nouvelle institution s’appellera Université Saint-François.
Les autorités de Hong Kong sont sur le point d’approuver officiellement le projet du diocèse de créer une nouvelle université catholique. Cette initiative a été annoncée à plusieurs reprises par l’évêque Stephen Chow, récemment devenu cardinal, nommé par le pape François lors du consistoire du 30 septembre.
Selon Headline Daily, l’Institut Caritas d’enseignement supérieur, un établissement d’enseignement de l’Église catholique à Hong Kong, connu principalement pour sa formation d’infirmières, a été approuvé par le Conseil d’accréditation des qualifications académiques et professionnelles (Council for the Accreditation of Academic and Professional Qualifications). Cet organisme a certifié qu’il remplissait toutes les conditions nécessaires pour élever un établissement d’enseignement supérieur au rang d’université. Il ne reste plus que la dernière étape, qui est de nature politique et nécessite l’approbation formelle du gouvernement, dirigé par le chef de l’exécutif John Lee.
La naissance de cette université catholique à Hong Kong est un projet dans lequel l’actuel cardinal Stephen Chow avait déjà été impliqué lorsqu’il était le responsable local des jésuites avant d’être nommé évêque. Au départ, l’idée de construire une nouvelle université à Fanling, une zone proche de la frontière avec la Chine continentale, avait été évoquée mais officiellement rejetée par les autorités pour des raisons d’urbanisme. C’est pourquoi, lorsqu’il est devenu évêque de Hong Kong, il a repris le projet et demandé la transformation de l’Institut Caritas d’enseignement supérieur en université.
Pendant la cérémonie au cours de laquelle le cardinal Chow a reçu sa barrette cardinalice à Rome, le Hong Kong Diocesan Weekly a publié un article dans lequel le cardinal parlait du voyage du pape François en Mongolie et des mots qu’il a dédiés à la Chine à la fin de la messe à Oulan-Bator.
Le cardinal a exprimé son souhait que la poignée de main du pape ait inclus Mgr Stephen Lee, évêque de Macao, et a mentionné un autre évêque chinois présent à la cérémonie. Malgré cela, le cardinal a souligné que le geste du pape François reflète son amour profond pour la Chine et son peuple. Il a également souligné qu’il n’y a pas de contradiction entre le fait d’être un bon chrétien et un bon citoyen, et que les deux identités devraient coexister en harmonie.
En ce qui concerne le travail d’évangélisation, le cardinal Chow a souligné qu’il ne s’agit pas de faire du prosélytisme, mais plutôt de témoigner de l’amour de Dieu, qui prend soin de nous et nous soutient lorsque nous tombons. Pour que l’Église grandisse, il est essentiel d’engager les autres à travers notre témoignage de vie, afin qu’ils comprennent qui nous sommes et qu’ils soient prêts à travailler ensemble pour le bien commun.
Malgré les efforts du pape François et de ses prédécesseurs pour rassurer le gouvernement chinois sur la mission d’amour de l’Église, le cardinal a souligné l’importance de ne pas oublier les blessures historiques causées pendant les années où la Chine a été exploitée et attaquée par des puissances étrangères, dans lesquelles certains missionnaires ont également pu jouer un rôle. Il a également mentionné les difficultés imposées par la bureaucratie gouvernementale, présente dans tous les pays.
Dans ce contexte, le cardinal Chow a conclu en encourageant la prière, la patience, la sincérité et la cohérence, et en maintenant l’espoir dans l’amour indéfectible de Dieu.