Les évêques catholiques russes invitent les fidèles à mettre en œuvre une « mission créative » et à donner l’exemple « avec un style de vie » qui pourrait attirer « les gens vers le Christ ».
« Ce ne sont pas nos plans pastoraux, ni nos projets personnels qui font grandir l’Église, mais le témoignage humble et persévérant que nous lui rendons », écrivent l’archevêque Paolo Pezzi, archevêque métropolitain de l’archidiocèse de la Mère de Dieu à Moscou, et Mgr Nikolaj Dubinin, son évêque auxiliaire, dans une Lettre aux catholiques de l’archidiocèse pour l’année pastorale 2023-2024, indique l’agence Fides.
La lettre annonce également la participation de Mgr Pezzi et d’Oksana Pimenova – une jeune laïque de Moscou – au prochain Synode des évêques à Rome, ainsi que la création d’une Commission du Jubilé pour 2025, qui coordonnera les différentes initiatives locales pour l’Année jubilaire.
Dans leur Lettre, les deux évêques appellent les fidèles à embrasser la réalité du monde extérieur telle qu’elle est : « Parfois, lorsque nous visitons des paroisses, écrivent-ils, nous entendons dire que (nous, catholiques, – ndlr) sommes incapables de faire quoi que ce soit de bon parce que nous vivons dans des temps difficiles. » Cependant, « la mission créative n’attend pas les circonstances favorables : elle diffuse simplement le témoignage de la communion que nous vivons (ou, malheureusement, que nous ne vivons pas) ».
Le point de départ pour être créatif dans la mission, expliquent les évêques, est la relation avec le Christ présent ici et maintenant, « à travers les personnes par lesquelles chacun de nous a rencontré le Christ, à travers les sacrements, à travers l’Église dans le concret d’une certaine paroisse, d’une certaine communauté ou d’un certain charisme, à laquelle chacun de nous appartient ».
Mgr Pezzi et Mgr Dubinin demandent aux baptisés de faire le bien avec le peu qu’ils ont : « Nous pouvons nous plaindre que le conflit en Ukraine perdure, écrivent-ils, mais en fin de compte, nous ne pouvons guère soulager notre conscience. Si nous nous tournons vers le Christ, des initiatives surgissent, peut-être même très simples, mais profondes et durables. »
Nous ne pouvons pas résoudre le « problème » des réfugiés, disent les évêques, nous ne pouvons pas établir la paix, mais nous pouvons aller vers des personnes concrètes et leur transmettre notre paix intérieure, si nous « en avons une ».