« L’Église a besoin de cœurs comme celui de Thérèse, qui attirent les âmes à l’amour et les rapprochent de Dieu », a déclaré le pape François en s’adressant aux personnes de langue française dans sa catéchèse de ce mercredi 7 juin 2023, Place Saint-Pierre.
Sainte Thérèse de Lisieux, a-t-il dit, est « la patronne des missions, bien qu’elle ne soit jamais partie en mission ». Elle était « petite et faible », « son corps était infirme », mais « son cœur était vibrant, missionnaire ».
Le pape a souligné que sainte Thérèse « nous enseigne qu’est missionnaire quiconque se fait instrument de l’amour de Dieu et fait tout ce qu’il peut » pour que « Jésus soit connu et aimé ».
Le pape François a salué « cordialement les pèlerins de langue française en particulier les délégations des diocèses Séez et de Bayeux-Lisieux conduites par leurs évêques respectifs, qui accompagnent les reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance et du 100e anniversaire de sa béatification ».
« Demandons à notre Sainte la grâce d’aimer Jésus comme elle l’a aimé, de Lui offrir nos épreuves et nos peines comme elle l’a fait, pour qu’Il soit connu et aimé de tous », a conclu le pape.
Catéchèse en français
Alors que nous réfléchissons depuis quelques semaines à la passion pour l’évangélisation, nous avons devant nous les reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Elle est la patronne des missions, bien qu’elle ne soit jamais partie en mission. Elle était carmélite. Mais si elle était petite et faible, si son corps était infirme, son cœur était vibrant, missionnaire. Cachée, elle intercédait pour les missions, comme un moteur qui donne au véhicule la force d’avancer.
Deux épisodes survenus avant l’entrée de Thérèse au carmel nous aident à comprendre l’origine de cette force missionnaire : d’abord la grâce de Noël 1886, lorsque Dieu opère un miracle dans son cœur. Cette nuit-là, elle devient forte en son cœur : en quelques instants, elle sort de la prison de son égoïsme et de son apitoiement ; elle tourna désormais son zèle vers les autres. Voici le but de ses journées : « faire aimer Jésus ». Ce zèle missionnaire s’adresse avant tout aux pécheurs les plus « éloignés », comme le révèle le deuxième épisode. Thérèse prend à cœur un condamné à mort, Pranzini, qui ne veut pas recevoir les réconforts de la foi. Elle prie autant qu’elle peut pour sa conversion, et l’obtient, celui-ci ayant embrassé le crucifix au dernier moment.
Thérèse nous enseigne qu’est missionnaire quiconque se fait instrument de l’amour de Dieu et fait tout ce qu’il peut pour qu’à travers son témoignage, sa prière, son intercession, Jésus soit connu et aimé. L’Église a besoin de cœurs comme celui de Thérèse, qui attirent les âmes à l’amour et les rapprochent de Dieu.