« L’Évangile est annoncé en se déplaçant, en marchant, en allant », a réaffirmé le pape François. En s’adressant aux personnes de langue française lors de l’audience générale de ce mercredi 12 avril 2023, Place Saint-Pierre, il a rappelé qu’« il n’y a pas d’annonce sans mouvement, sans “sortie”, sans initiative ».
Le pape a poursuivi son cycle de catéchèses sur l’évangélisation, réfléchissant sur « le zèle apostolique décrit » dans les « lettres » de l’apôtre Paul. Parmi « les caractéristiques d’un zèle authentique, selon Paul », le pape François a nommé « l’ardeur à annoncer l’Évangile » : elle est « traduite comme “zèle” et comparée à des “souliers”, car celui qui va annoncer doit marcher ».
Le pape a salué « cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les paroisses et les jeunes venus de Suisse et de France ». Il a invité les fidèles à prendre « l’initiative » « pour annoncer l’Évangile de la paix et de la miséricorde » : « Frères et sœurs, remplis de la joie du Christ Ressuscité, demandons la grâce d’être l’Église “en sortie”, cette communauté des disciples missionnaires qui prennent l’initiative et qui s’impliquent pour annoncer l’Évangile de la paix et de la miséricorde. »
« Que Dieu vous bénisse! », a conclu le pape.
Catéchèse en français
Frères et sœurs, après avoir parlé de l’empressement personnel de saint Paul pour l’Évangile, nous réfléchissons aujourd’hui sur le zèle apostolique décrit dans ses lettres. Fort de son expérience, Paul n’ignore pas le danger d’un zèle déformé, orienté dans la mauvaise direction. Il peut y avoir, en effet, un faux élan évangélique lorsque l’on poursuit en réalité sa propre gloire ou que l’on sert ses convictions personnelles. Les caractéristiques d’un zèle authentique, selon Paul, sont décrites dans la liste des “armes” que l’Apôtre estime nécessaires pour le combat spirituel. Parmi elles se trouve l’ardeur à annoncer l’Évangile, traduite comme “zèle” et comparée à des “souliers”, car celui qui va annoncer doit marcher. L’annonce s’appuie sur le zèle évangélique, et les annonciateurs sont un peu comme les pieds du Corps du Christ qu’est l’Église. Il n’y a pas d’annonce sans mouvement, sans “sortie”, sans initiative. L’Évangile est annoncé en se déplaçant, en marchant, en allant. Le terme grec utilisé par Paul pour désigner les souliers de celui qui porte l’Évangile évoque la promptitude, la préparation, la hâte. C’est le contraire du laisser-aller, incompatible avec l’amour. L’annonciateur est prêt à partir, il doit se libérer des schémas et être disposé à agir de manière inattendue et nouvelle. Celui qui annonce l’Évangile est prêt à suivre une sagesse qui n’est pas de ce monde.