Enfant-Ange qui pleure, mémorial pour les victimes d'abus, Lourdes © Corref

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Portugal : présentation du rapport sur les abus sexuels dans l’Eglise

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« Rien ne sera plus comme avant », déclare le pédopsychiatre Pedro Strecht

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La commission de travail missionnée en novembre 2021 par la Conférence épiscopale du Portugal (CEP) pour enquêter sur les crimes sexuels perpétrés au sein de l’Eglise catholique a présenté son rapport devant les évêques portugais, lundi 13 février 2023, en présence du père jésuite Hans Zollner, membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, indique Vatican News.

 

« Rien ne sera plus comme avant », a déclaré le pédopsychiatre Pedro Strecht, coordinateur du groupe de travail, qui confie que, pour les victimes, c’est la fin d’une « longue nuit de silence ». Entre janvier et octobre 2022, plus de 500 témoignages ont été recueillis, portant sur des faits commis entre 1950 et 2022. Les membres de la commission estiment que le nombre de mineurs victimes de violences sexuelles dans l’Eglise portugaise depuis 1950, s’élève à au moins 4800.

 

Pour Mgr José Ornela Carvalho, président de la CEP, ces chiffres « ne peuvent pas être ignorés ». Reconnaissant que cette « situation dramatique » n’est pas « facile à surmonter », l’évêque de Leiria-Fatima a déclaré devant les journalistes « avoir une pensée pour les victimes » car « c’est pour elles aussi que nous avons fait tout cela ». Il affirme que le rapport sera lu très attentivement, afin de « rendre justice aux drames qui ont été révélés ».

 

Bien que la plupart des cas soient prescrits, plusieurs enquêtes ont été ouvertes par les autorités judiciaires auxquelles plus d’une vingtaine d’accusations ont été transmises par la CEP. Une assemblée plénière extraordinaire des évêques portugais est prévue le 3 mars prochain, à Fatima, en vue d’examiner le rapport.

 

Au nom des 6 experts qui composent la Commission, Pedro Strecht a remercié la Conférence des évêques pour la collaboration et pour la confiance qu’elle leur avait toujours accordée, leur permettant de mener à bien leur travail « en toute indépendance ». « Nous espérons tous que ce travail portera ses fruits et pourra constituer une nouvelle étape », a-t-il dit, « dans la perspective positive de construire un nouvel avenir».

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Hélène Ginabat

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